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Reportage

Relève agricole : «C’est hypercompliqué, tout le monde se démerde»

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Projets de rachat coûteux, difficulté à monter les dossiers de financement… La France souffre d’un déficit de nouvelles installations. Quatre agriculteurs racontent à «Libération» comment ils vivent leur projet ou préparent leur retraite..
par Benjamin Delille et Pauline Moullot
publié le 2 mars 2022 à 20h29

C’est peut-être le seul sujet qui fait consensus dans l’ensemble du monde agricole : le renouvellement des générations est en péril. Près d’un agriculteur sur deux sera en âge de partir à la retraite dans les dix ans à venir selon le dernier recensement agricole. Et le nombre d’installations annuelles (14 000) est loin de compenser les départs (20 000). Si le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, se veut plutôt optimiste sur le sujet, constatant, en décembre, une amélioration de la situation par rapport à la décennie 2000-2010 (au cours de laquelle un départ sur deux n’était pas remplacé), il estime malgré tout que 20 000 installations par an seraient nécessaires pour arrêter l’hémorragie. Les premiers résultats du recensement agricole 2020 enfoncent le clou : en une décennie, le nombre d’exploitations a baissé de 20 %. Et ce, alors même que la surface des terres agricoles en France est restée stable. Cela veut dire qu’il y a de moins en moins de fermes, mais qu’elles sont de plus en plus grandes. Une concentration rendant encore plus difficile l’installation des jeunes agriculteurs, qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter de grosses exploitations. Dans une interview à Libération, Tanguy Martin, responsable plaidoyer pour l’association Terre de liens

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