Les sels de l'Atlantique s'estiment menacés sur le terrain du bio
Les 600 sauniers et paludiers de Guérande, des îles de Noirmoutier et de Ré craignent un effondrement de leur activité, l'Europe envisageant de permettre aux sels industriels et miniers de prétendre à la certification bio.
Par Emmanuel Guimard
L'inquiétude est vive chez les 600 sauniers et paludiers de l'Atlantique. En cause, le projet d'acte délégué (décret européen) qui sera présenté le 8 mars par la Commission européenne sur la certification bio du sel, en application d'un règlement de 2018. Selon l'association Sels de l'Atlantique, qui représente les coopératives de Guérande, Noirmoutier et de l'île de Ré, le risque est de rendre éligible au label AB « toutes les méthodes de production de sel existantes, y compris les moins écologiques. »
Sels de l'Atlantique, dont les membres récoltent le sel de façon traditionnelle par évaporation, pointe un risque de concurrence déloyale venant des méthodes industrielles de collecte du sel marin et de l'extraction minière.
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