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ÉNERGIE

[Tribune] La transformation énergétique rime-t-elle avec transition numérique ?

PUBLIÉ LE 24 FÉVRIER 2022
NICOLAS JUMEL, DIRECTEUR AVANT-VENTE CHEZ DELL TECHNOLOGIES
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[Tribune] La transformation énergétique rime-t-elle avec transition numérique ?
Nicolas Jumel, Directeur avant-vente chez Dell Technologies. Crédit : DR
Le réchauffement climatique a souvent été considéré comme un risque lointain. Et pourtant, selon l’Agence Internationale de l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont connu un rebond spectaculaire au niveau mondial avec une augmentation de 1,5 milliards de tonnes pour l’année 2021. Ce chiffre représente la seconde hausse la plus forte de notre histoire. Pour Nicolas Jumel, Directeur avant-vente chez Dell Technologies, la technologie, l’IT et la transformation digitale des entreprises peuvent être des parties prenantes d’une transition énergétique saine et efficace.
 
La lutte contre le dérèglement climatique nécessite une innovation de rupture, une transformation en profondeur des sources de production mais également des habitudes de consommation. Pour ce faire, nous devons nous adapter à une demande énergétique croissante tout en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Au cœur de cette transition, un large éventail de technologies peut permettre une réduction de l’empreinte carbone liée à la production d’énergie et augmenter le recours aux ressources renouvelables et durables.
 
Place à la transformation énergétique !
 
Après la COP26, qui s’est tenue Glasgow du 31 octobre au 12 novembre 2021, les gouvernements, conscients de la menace climatique, incitent d’autant plus le secteur de l’énergie au changement. Ce dernier se trouve face à un défi considérable : l’offre doit suivre la demande croissante pour satisfaire les besoins des pays et soutenir l’économie mondiale. Malgré un développement sans précédent des ressources énergétiques durables, plus de 60 % de l’énergie est toujours produite à partir de charbon, de pétrole et de gaz naturel.
 
Par ailleurs, les combustibles fossiles et les énergies renouvelables ne sont pas produits de la même manière, ce qui ajoute un défi supplémentaire : les centrales à combustibles fossiles ont tendance à être centralisées et peuvent fonctionner 24 h/24, ce qui leur assure une capacité de production élevée. Les usines de production d’énergies renouvelables sont plus dispersées et fonctionnent, par nature, par intermittence. Bien que l’on puisse prévoir avec suffisamment de précision la direction et la vitesse du vent ou le taux d’ensoleillement, ces facteurs ne peuvent être maîtrisés. Autrement dit, il n’est pas toujours possible d’aligner la production d’énergie avec les pics de demande.
 
La mise en place des systèmes de stockage d’énergie performants et à grande échelle, permettra de compenser la nature intermittente de ce type de production face à une demande constante. Selon le rapport du GIEC, sans systèmes de stockage d’énergie adaptés, le nucléaire représentera la seule énergie capable de contribuer à une baisse conséquente des émissions de gaz à effet de serre, avec la production d’une électricité faible en carbone, peu coûteuse et répondant à la demande.
 
L’innovation technologique au service du réseau
 
La technologie représente un réel atout pour que l’énergie produite soit utilisée correctement et le plus efficacement possible. C’est également un partenaire de la performance des producteurs et distributeurs d’énergies et des entreprises qui souhaitent réduire leur bilan carbone. Par exemple, les réseaux de transport d’électricité mis en place au XIXe siècle avec le développement intensif des villes, ont été conçus pour transporter l’électricité à sens unique, depuis les grandes centrales électriques vers les foyers, les entreprises et l’industrie. Cette configuration, encore largement en place aujourd’hui, engendre une complexité opérationnelle. La mise en place d’un programme majeur de modernisation et de numérisation du réseau permettra de créer un réseau capable de traiter en temps réel les vastes quantités de données nécessaires, pour permettre la décarbonation à grande échelle de la production d’énergie et soutenir les mécanismes de transmission, de distribution et de modulation de la consommation. 
 
Il s’agira, par exemple, de systèmes avancés de gestion de la distribution (ADMS), qui permettent d’optimiser les performances du réseau de distribution, ou encore des solutions d’automatisation des sous-stations, qui utilisent les technologies pour surveiller et contrôler les sous-stations électriques.
 
Pour les entreprises de services publics, cela implique plusieurs avantages, notamment une sécurité améliorée, une volatilité moindre du réseau, une meilleure intégration des énergies renouvelables et une réduction des coûts d’exploitation. De tels changements ne seront possibles qu’avec le soutien d’une infrastructure de calcul et de stockage moderne, alimentée par une technologie tout aussi évoluée.
 
Ces points de stockage et de distribution de proximités de l’énergie seront des points de création de données de masse en temps réel au travers des différents capteurs, sondes, connectés (IOT). L’Edge Computing fournira l’infrastructure à faible latence nécessaire pour automatiser les décisions à la périphérie du réseau, en temps réel. Cette infrastructure cyber-résiliente devra se conformer à des exigences réglementaires de plus en plus strictes. Les technologies d’intelligence artificielle seront intégrées aux services des données pour aider à agir, adapter, réguler les flux en temps réel.
 
Au-delà de la nécessité de ce traitement en temps réel il sera également intéressant de pouvoir prédire l’offre et la demande d’énergie, et faciliter ainsi l’optimisation de l’énergie à faible émission de carbone.
Cela nécessite de pouvoir transférer en un point central l’ensemble des informations captées sur ces sous-stations. La connectivité, notamment au travers de réseaux 5G, de ces points de collectes est donc un des éléments clés. Ces changements profonds impliquent l’ensemble de la chaîne de valeur, tous secteurs confondus et permettra d’une part, une modification des méthodes d’exploitation des usines à forte consommation d’énergie et d’autre part, une optimisation de l’utilisation d’énergie à faible émission de carbone, une réduction des coûts et la mise place de mécanismes de comptabilisation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
 
L’avenir, c’est maintenant
 
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, nous devrons notamment faire appel à un large éventail de technologies qui ne sont pas toutes en place aujourd’hui, ou qu’il nous appartient encore de créer. Le secteur de la tech réalise déjà des investissements importants dans l’édification d’une infrastructure informatique décentralisée, sécurisée et résiliente qui sera la substantifique moelle du réseau moderne. Ce faisant, les organisations les plus engagées dans cette démarche participeront à accélérer la transformation énergétique numérique.
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