«C’est la mort programmée de l’éducation prioritaire» : la grogne monte chez les enseignants des Hauts-de-Seine

De nombreux enseignants de collèges et lycées sont à nouveau en grève cette semaine dans le département pour protester contre la baisse des moyens, principalement en éducation prioritaire. Un collectif issu de 22 établissements différents s’est constitué.

Gennevilliers (Hauts-de-Seine), lundi 7 mars 2022. Au collège Guy-Môquet, dès la reprise des cours, les enseignants grévistes se sont rassemblés avec les parents devant un cercueil symbolisant «la mort de l’éducation prioritaire». DR
Gennevilliers (Hauts-de-Seine), lundi 7 mars 2022. Au collège Guy-Môquet, dès la reprise des cours, les enseignants grévistes se sont rassemblés avec les parents devant un cercueil symbolisant «la mort de l’éducation prioritaire». DR

    Les vacances scolaires n’auront pas eu raison de la grogne des enseignants. Déjà largement mobilisés depuis le mois de février dans une quinzaine de collèges et lycées contre la baisse des heures d’enseignement, principalement dans l’éducation prioritaire, les personnels de 35 établissements ont décidé d’une mobilisation commune cette semaine. Ce mercredi après-midi, un rassemblement était organisé devant l’Assemblée nationale, avec le soutien de la principale fédération de parents d’élèves des Hauts-de-Seine, la FCPE 92.

    Un collectif d’enseignants de 22 établissements des Hauts-de-Seine – classés en REP et REP + mais pas seulement puisque des collèges et lycées de Sceaux, Issy-les-Moulineaux ou encore Levallois les ont rejoints – s’est constitué pour protester contre ce qu’ils dénoncent comme étant « la mort programmée de l’éducation prioritaire ». « Nous perdons des postes et des heures alors même que nos élèves sont trop souvent en difficulté. La crise n’a fait qu’aggraver une situation déjà très dégradée. L’hôpital n’est pas le seul à avoir été malmené ! », déplore Véronique Guinet, membre du collectif et enseignante d’arts plastiques à Bagneux.