Fin du masque à l’école : ces profs qui ne l’enlèveront pas

Alors que le masque ne sera plus obligatoire à partir de ce lundi 14 mars, une partie des profs a décidé de continuer à le porter. Par crainte d’un rebond ou parce qu’ils se savent fragiles, 5 à 10% devraient garder en classe.

Depuis le retour des congés de février, on constate que les prémices d’un rebond épidémique coïncident avec la rentrée des vacances de février et le retour en classe. LP/Arnaud Journois
Depuis le retour des congés de février, on constate que les prémices d’un rebond épidémique coïncident avec la rentrée des vacances de février et le retour en classe. LP/Arnaud Journois

    « Je n’ai pas envie d’être rabat-joie, alors, désolé de ne pas crier : Youpi ! » soupire Colin, prof de français dans un collège de Marseille. Sujet sensible : ce lundi 14 mars, alors qu’il pourra officiellement enlever l’étoffe bleue qui lui barre le visage depuis deux ans au moment de faire la classe, ce trentenaire ne le fera pas. « L’épidémie n’est pas finie, le message n’est pas bon pour les élèves, et je n’ai pas envie de devenir vecteur du virus », se justifie-t-il, agacé par « certaines remarques » de ses collègues. Pourtant, ces derniers jours, le son de cloche des profs réfractaires à l’abandon possible du masque — annoncé le 3 mars par le Premier ministre Jean Castex et confirmé ce jeudi — s’est fait un peu plus audible.

    En cause : depuis le retour des congés de février, on constate que les prémices d’un rebond épidémique coïncident avec la rentrée des vacances de février et le retour en classe. Ainsi, la carte de France de l’augmentation du taux d’incidence chez les enfants « colle » avec celle de la rentrée de chacune des zones académiques, à commencer par la zone B, qui a repris le 21 février. Plus généralement, le nombre de contaminations — plus de 50 000 par jour en moyenne — stagnant à un niveau très important n’est pas de nature à rassurer.