Protocole sanitaire à l’école : masque, brassage, sport… Ce qui va changer dès lundi

Le protocole qui s’appliquera à partir de la semaine prochaine ne prévoit quasiment plus aucune restriction : fin du masque, fin de la limitation du brassage, sports sans limite.

La fin du masque sur les bancs de l'école est proche. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier
La fin du masque sur les bancs de l'école est proche. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier

    Oubliez les masques et les règles sanitaires kafkaïennes. « À partir de lundi, on revient à un fonctionnement quasiment normal à l’école, comme partout ailleurs », se félicite Stéphane Crochet, de l’Unsa-SE. Le syndicaliste participait ce jeudi matin au dernier round de discussions avec les ministères de l’Éducation nationale et de la Santé. Objectif de cette visioconférence réunissant les principales organisations d’enseignants : finaliser le protocole ultra-allégé qui entrera en vigueur à partir de lundi.

    Bas les masques

    La principale mesure est connue depuis une semaine déjà. Il s’agit de la fin du masque en intérieur. Depuis le retour des vacances d’hiver, les élèves n’étaient déjà plus tenus de le mettre à la récré. Sa disparition est un vrai soulagement pour les familles. C’est, entre autres, un poids en moins dans le budget des ménages les plus modestes.



    « Ça tombe très bien, il ne m’en restait plus qu’un en stock », sourit Nadia, une maman de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dont la fille est en CE2. « Les enfants avaient fini par s’habituer. Mon aîné était même presque content d’en porter comme les adultes », note de son côté Émilie, une Parisienne de 41 ans. Les spécialistes, orthophonistes en tête, avaient eux alerté à plusieurs reprises sur les retards d’apprentissage et d’acquisition du langage chez les plus petits que pourrait entraîner le masque.

    Les élèves pourront se mélanger

    D’autres restrictions tombent, comme la limitation des brassages d’élèves. Jusqu’alors, il était demandé aux chefs d’établissement de faire en sorte que les classes se croisent le moins possible. Une mesure qui, dans sa version la plus stricte, a viré au cauchemar, puisque, lorsqu’un enseignant était absent, ses élèves ne pouvaient plus être répartis dans les autres salles.

    « Résultat, on renvoyait tout le monde à la maison et il fallait ensuite gérer la grogne des parents », souffle une institutrice nantaise. Peu avant les congés d’hiver, au plus fort de la vague Omicron, le virus a ainsi semé un véritable chaos à l’école. Début février, on dénombrait plus de 16 000 classes en stand-by, alors que la règle d’une fermeture dès trois cas de Covid avait déjà été supprimée.

    Le retour du sport sans contrainte

    Les activités physiques pourront, elles aussi, reprendre normalement dès lundi, alors que le précédent protocole interdisait les sports de contact en intérieur et obligeait à maintenir une certaine distance entre les élèves.

    Quid du contact tracing ?

    Plutôt satisfaites de ce retour à la quasi-vie d’avant, les organisations syndicales se sont surtout inquiétées du contact-tracing. Elles craignent qu’il entraîne « une gestion intenable », souligne Stéphane Crochet. « Dans la mesure où personne ne porte plus de masque, tout le monde devient cas contact dès qu’un cas apparaît dans une classe », juge-t-il.

    Or, le protocole, sur ce point, ne devrait pas changer : il prévoit que les élèves identifiés comme exposés au virus doivent réaliser un autotest à J + 2. S’il est négatif, ils peuvent rester en classe. S’il est positif, ils doivent s’isoler sept jours. Un casse-tête à vérifier. Et à partir de 12 ans, la règle se complique pour les non ou partiellement vaccinés : dès qu’ils sont considérés comme à risque, ils doivent, eux, s’isoler sept jours plein à compter du dernier contact à risque.