« J’ai l’impression d’avancer »:en Seine-Saint-Denis, près de 8000 jeunes pourront signer un contrat engagement jeune

Le préfet de Seine-Saint-Denis a signé les premiers contrats d’engagement, ce mardi, de neuf jeunes de la Mission locale d’Aubervilliers. Ils vont pouvoirs bénéficier d’un accompagnement vers l’emploi et d’une allocation de 500 euros.

Aubervilliers, le 1er mars. Thomas a signé son contrat d'engagement jeunes avec le préfet de Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski. LP/Pauline Boutin
Aubervilliers, le 1er mars. Thomas a signé son contrat d'engagement jeunes avec le préfet de Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski. LP/Pauline Boutin

    Ils étaient un peu intimidés mais surtout motivés. Neuf jeunes de la mission locale d’Aubervilliers ont rencontré le préfet de Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski, ce mardi 1er mars pour signer leurs contrats d’engagement jeune. Lancé par le Premier ministre Jean Castex le matin même à Rosny 2, le dispositif vise à ramener les jeunes décrocheurs vers l’emploi.

    Le préfet est venu inaugurer ce nouveau dispositif, qui va toucher près de 8 000 jeunes de 16 à 25 ans dans le département. L’État fait un chèque de 30 millions d’euros pour l’ensemble des jeunes d’Île-de-France, dont plus de 20 % sont dédiés à la Seine-Saint-Denis.

    Ce contrat s’adresse aux jeunes sans emploi, ni formation. « Ils s’inscrivent à des ateliers communs et ont un suivi personnalisé de six à douze mois pour trouver un emploi qui leur convient, explique l’un des formateurs, Mehadji Hassan. Ils auront 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine avec un vrai emploi du temps. »

    Jusqu’à 500 euros d’allocations seront versés à chaque jeune, « sous condition d’assiduité et d’acception des offres ». Dans le département, ce dispositif arrive « à point nommé. Nous connaissons la situation de la Seine-Saint-Denis, où beaucoup de jeunes sont éloignés des parcours de formations ou d’emploi. Aujourd’hui, on doit pouvoir accompagner ceux qui le souhaitent sur le long terme », martèle Jacques Witkowski.

    « Un tremplin » pour les jeunes

    Thomas a 23 ans et souhaite se diriger vers des études d’informatiques en alternance. « J’ai déjà quelques expériences professionnelles. J’attends un support psychologique, un conseiller à mon écoute pour m’aider dans mes recherches d’emploi », confie-t-il. Il ne cache pas sa fierté de s’engager. « J’ai l’impression d’avancer, glisse-t-il, lors de la signature de son contrat face au préfet. Et puis l’allocation de 500 euros, ça aide vraiment. »

    Ruben, lui, veut créer son entreprise dans les transports et la logistique. « Je sais que c’est particulier mais j’ai vraiment besoin de conseils. » À 21 ans, il avoue « avoir besoin d’un cadre ».

    Après trois ans dans la vente, Ange a trouvé une formation dans l’immobilier. « Je veux devenir gestionnaire locatif. Aujourd’hui, j’ai besoin de trouver un employeur en alternance », explique la jeune femme. Pour elle, le contrat engagement jeune est un « tremplin, un autre regard sur (son) projet ».

    Le formateur chargé de leur suivi l’assure : « cela crée une relation durable et je suis certain que beaucoup trouveront un emploi ».