Juges, substituts, greffiers... Selon les magistrats de Seine-et-Marne, il y a urgence à recruter
Les trois procureurs de Meaux, Melun et Fontainebleau et les trois présidents des tribunaux judiciaires ont donné une conférence de presse commune ce mercredi. Ils dénoncent des sous-effectifs et exigent des moyens pour rendre une justice de qualité dans des délais raisonnables.
« Il y a urgence à parler car cela fait des années qu’on encaisse et qu’on absorbe », les mots sont de Laureline Peyrefitte, la procureure de Meaux. La magistrate participait ce mercredi à une conférence de presse avec ses homologues de Melun et de Fontainebleau, aux côtés des présidents des trois tribunaux judiciaires de Seine-et-Marne. L’urgence qui justifie leur mobilisation : l’insuffisance des moyens humains, dont les juridictions du département souffrent depuis de nombreuses années.
Même si, l’an dernier, ils ont bénéficié de renforts de contractuels, les six magistrats ont été clairs : ils réclament 25 effectifs supplémentaires au siège (13 à Meaux, 9 à Melun et 3 à Fontainebleau) et 12 au parquet (7 à Meaux, 4 à Melun et 1 à Fontainebleau), sans compter qu’ils demandent l’arrivée de 88 greffiers (46 à Meaux, 30 à Melun et 12 à Fontainebleau). Arnaud Faugère, le procureur de Fontainebleau, évoque des taux de postes vacants toujours trop importants : « Depuis 2015, notre parquet tourne avec un effectif de 2,8 alors qu’il devrait être de 4 ».
