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Start-up : « licorne » par ci, « licorne » par là... oops les Français ne savent pas ce que c'est

« Licorne », « French Tech », autant de dénominations apparues ces dernières années mais qui restent absconses aux oreilles des Français. En revanche, la simple notion de « start-up » est à la fois bien identifiée et très valorisée, révèle un nouveau sondage.

Tout le monde n'a pas bien compris le concept de licorne.
Tout le monde n'a pas bien compris le concept de licorne. (iStock)

Par Florent Vairet

Publié le 16 mars 2022 à 18:00Mis à jour le 13 févr. 2023 à 16:19

Les start-up, ça c'est connu. 97 % des Français sont familiers avec ce concept d'entreprises. Près de 6 sur 10 pensent même qu'elles ont un impact positif sur la société, selon un sondage Episto publié cette semaine et réalisé sur Facebook et Instagram avec un échantillon représentatif de la population.

En revanche, la notion de licorne est, elle, bien plus nébuleuse. Seuls 20 % des Français savent qu'une licorne est une start-up en hypercroissance valorisée plus d'un milliard de dollars. Certains déclarent n'en avoir jamais entendu parler. Du côté des plus jeunes, ce concept de super start-up est à peine plus connu : 22 % des 18-24 ans savent définir le mot.

VeePee (ex Vente-Privée), Lydia, Vestiaire Collective et Sorare arrivent en queue de peloton des licornes adoptées par les Français avec respectivement 12 %, 11 %, 4 % et 2 %. A l'inverse, 79 % ont déjà fait appel aux services de Doctolib, 37 % de BlaBlaCar, 25 % de ManoMano, et 21 % de Back Market.

French what ?

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Même l'expression « French Tech », employée à tout bout de champ dans les médias et devenue dénomination officielle de l'écosystème des start-up françaises, paraît aussi bien floue aux yeux des Français. Un tiers sait ce dont il s'agit.

Pour autant, les atouts des start-up sont clairement identifiés par la population française, et en particulier les plus jeunes. 69 % des 18-24 ans pensent qu'elles peuvent aider la société à répondre aux enjeux de transition écologique (vs. 53 % de l'échantillon global).

Les plus jeunes les considèrent également comme une chance pour leur carrière, contrairement à leurs aînés qui paraissent plus réticents : près de 60 % aimeraient travailler dans une start-up (vs. 33 % des plus de 25 ans) et 41 % y voient un vecteur d'ascension sociale (vs. 25 % des plus de 25 ans). Les start-up sont perçues comme moins exigeantes en matière de diplômes et de qualifications.

L'investissement, l'autre angle noir des start-up

Pour l'ensemble des Français, elles sont vues comme « autant voire plus » innovantes que les grands groupes (74 % des répondants), et « autant voire plus » à l'écoute de leurs consommateurs que les autres entreprises (77 %).

En revanche, l'attrait pour les start-up se fracasse sur le mur du porte-monnaie. Seulement 1 % déclare avoir déjà investi dans l'une d'elles. On observe toutefois qu'ils sont plus d'un quart à l'envisager (et 37 % pour les 18-24 ans !). Une tendance qui pourrait progresser à l'heure où les dispositifs, comme Lita ou WiSEED, incitant les Français à investir dans les entreprises se développent.

Florent Vairet

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