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Présidentielle : Macron s'engage à ramener la France au plein-emploi

Alors que le taux de chômage a été ramené à près de 7 %, le président-candidat s'engage à mettre fin au chômage de masse s'il est réélu. Il mise notamment sur une nouvelle réforme de l'assurance-chômage et la transformation de Pôle emploi en « France travail ». Le but : coordonner tous les acteurs au niveau local.

Emmanuel Macron vise, s'il est réélu, un taux de chômage aux alentours de 5 % à la fin de son quinquennat.
Emmanuel Macron vise, s'il est réélu, un taux de chômage aux alentours de 5 % à la fin de son quinquennat. (Sebastien ORTOLA/REA)

Par Alain Ruello

Publié le 17 mars 2022 à 19:17Mis à jour le 21 mars 2022 à 11:32

Une fois élu en 2017, Emmanuel Macron s'était fixé pour but de porter le taux de chômage aux alentours de 7 % de la population active à la fin de son quinquennat. Objectif quasiment atteint malgré la crise du Covid puisqu'on en est à 7,4 %, selon l'Insee. En présentant les grands axes de son projet de campagne ce jeudi, le président-candidat a fixé sa nouvelle ambition s'il est réélu : le plein-emploi d'ici à 2027, comme il l'avait déjà esquissé lors de son allocution de novembre et comme tous les gouvernements courent après depuis les années 1970 .

« Je suis volontaire mais réaliste », a-t-il déclaré, comptant faire durant les cinq années à venir ce qui a été fait durant les cinq années écoulées. Le chef de l'Etat n'a pas fixé de chiffre, mais si l'on prend au pied de la lettre ses propos, cela signifie gagner au moins deux points, ce qui porterait le taux de chômage à 5,3 % en 2027. Soit un niveau qui ramènerait à la situation qui prévalait en… 1979, année du deuxième choc pétrolier !

Pour y parvenir, Emmanuel Macron mise d'abord et comme durant son premier quinquennat sur l'amélioration des compétences des jeunes, salariés ou demandeurs d'emploi. La réforme de la formation professionnelle de 2018 va être approfondie pour mieux cibler les besoins des entreprises, suivant en cela une « planification » au plus près des territoires qui doit bénéficier à un million de personnes. Au menu également, une réforme - à faire celle-là mais déjà annoncée - des lycées professionnels, en copiant ce qui a marché avec l'apprentissage .

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Le candidat Macron promet aussi une revue en profondeur du RSA, sur le modèle de ce qui est mis en oeuvre avec le Contrat engagement jeune lancé le 1er mars. En clair, « un meilleur équilibre des droits et devoirs » et « l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine » à une activité facilitant l'insertion professionnelle. « Je n'ai pas voulu faire le RSA pour les 18-25 ans parce que je considère que c'est, en quelque sorte, nous satisfaire d'une idée qu'on traiterait la pauvreté ou la précarité uniquement à travers des prestations monétaires », s'est-il justifié. Le plein-emploi passera aussi, dans le cadre de la réforme des retraites et d'un dialogue avec les partenaires sociaux, par une amélioration des mécanismes de gestion de fins de carrières.

Une ​grosse surprise

De manière moins attendue, le programme inclut une nouvelle couche de réforme de l'assurance-chômage, après celle tout juste mise en oeuvre dans la douleur . Emmanuel Macron n'est pas entré dans les détails, mais il a posé des principes qui ne manqueront pas d'agiter à nouveau les partenaires sociaux : les règles d'indemnisation doivent inciter davantage à reprendre un emploi quand le marché du travail est porteur - en clair, les durcir -, mieux protéger dans le cas contraire - les rendre plus généreuses.

L'autre changement, qui constitue peut-être la plus grosse surprise sur ce volet du programme, c'est la transformation de Pôle emploi en « France travail ». « Un changement profond » autant qu'un « élément clé pour gagner en efficacité » du fait d'une « trop grande segmentation » de l'organisation actuelle, a-t-il estimé, sans rentrer dans les détails là encore. 

L'idée, explique-t-on de source proche de l'équipe de campagne, est de constituer des instances locales, décisionnaires, rassemblant tous les acteurs qui ​oeuvrent en faveur de ceux qui sont privés d'emploi. En clair, de mettre fin à l'organisation actuelle qui aiguille une personne vers Pôle emploi, la mission locale, le département ou une association de lutte contre la pauvreté, en fonction de son statut et sans réelle coordination.

Alain Ruello

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