Les jardins d’enfants pédagogiques menacés à Paris : «Pourquoi casser ce qui permet une vraie mixité ?»

Condamnés par la loi Blanquer, ces établissements avaient obtenu un moratoire jusqu’en septembre 2024. Les familles se remobilisent pour leur sauvegarde à travers une pétition lancée voilà quelques jours.

Paris (XIIIe), rue Albin-Haller, le 15 mars. La bataille recommence pour ses parents déterminés à sauver ces lieux d'éducation pour les futurs écoliers. LP/Élodie Soulié
Paris (XIIIe), rue Albin-Haller, le 15 mars. La bataille recommence pour ses parents déterminés à sauver ces lieux d'éducation pour les futurs écoliers. LP/Élodie Soulié

    C’est une conséquence méconnue de la « réforme Blanquer » de juillet 2019, et de la « loi pour une école de la confiance » instaurant l’école obligatoire à 3 ans. Passée presque inaperçue puisqu’elle ne concerne qu’environ un millier d’enfants de 2 à 6 ans à Paris, cette réforme dans la réforme y laisse pourtant des centaines de familles désemparées : la fin des jardins d’enfants pédagogiques (JEP), ces petits établissements publics ou associatifs, alternatives à l’école maternelle.

    Les programmes d’apprentissages y sont ceux de l’école « classique », mais les enseignants ne sont pas des instituteurs : ils sont éducateurs de jeunes enfants, personnels de la Direction de la famille et de la petite enfance (DFPE) du ministère de la Santé.