Il est 8 heures, vos volets (connectés) s’ouvrent, lentement, pour vous réveiller en douceur. Chez vous, il fait doux… le thermostat (connecté) ajuste en temps réel la température à la météo du jour et à votre budget. Dans le séjour, un capteur a constaté un taux de CO2 trop élevé, la baie vitrée (connectée) s’entrouvre spontanément. Le radiateur adjacent (connecté) est coupé le temps de l’opération d’aération. Coup d’œil à votre smartphone : votre vieille maman va apparemment bien. Ses constantes physiologiques, captées par son chemisier (connecté), sont normales. La serrure (connectée) de sa porte d’entrée a bien été activée à 7 heures par le livreur de repas, et le sol (connecté) de son appartement n’a détecté aucune chute cette nuit.
Il faut bien le reconnaître : les tenants du logement connecté n’ont pas chômé. Au point qu’une petite décennie après l’émergence d’un concept aux contours vaporeux, ce scénario est, en 2022, intégralement exécutable. Fenêtres, lampes, alarme, aspirateur, robinets ou frigo… le territoire du connectable ne cesse même de s’étendre. «Rendu possible par l’arrivée de l’ADSL grand public dans les années 2000, le logement connecté ne commence à se concrétiser qu’à partir des années 2010, rappelle Marc Westermann, directeur produits et services chez l’industriel français Somfy, pionnier des solutions domotiques et de la maison connectée. Depuis cinq ans, grâce aux smartphones et aux applis, il entame sa démocratisation.» Le marché est p