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Reportage

Phobie scolaire: «L’idée est de les faire réfléchir, de leur redonner envie d’apprendre»

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A Rennes, l’annexe pédagogique du lycée Chateaubriand permet aux jeunes souffrant de phobie scolaire de retrouver, pendant trois mois, la voie de la scolarité grâce à un dispositif adapté.
par Marlène Thomas
publié le 15 mars 2022 à 8h08
(mis à jour le 15 mars 2022 à 10h32)

Au premier coup d’œil, on pourrait croire à un cours classique : neuf jeunes de 15 à 18 ans assis autour d’une table, le vidéoprojecteur braqué sur un tableau blanc, des dessins accrochés aux murs. Mais dans la classe projets du lycée Chateaubriand de Rennes, pas de prise de notes, pas d’enseignante mais une intervenante, pas de travail à la maison mais du tutorat, pas de contrôle ni de programme. Le vocabulaire scolaire est gommé, les obstacles abattus. Intégrée au sein de l’annexe pédagogique soins-études rattachée à la clinique Fondation santé des étudiants de France (FSEF) Rennes-Beaulieu, cette classe accueille chaque après-midi, pendant quatorze semaines, des jeunes déscolarisés et souffrant de phobie scolaire. Le matin est dédié au suivi psychologique : une obligation. Loin d’un simple stress, «la phobie scolaire est l’expression symptomatique d’une souffrance morale aux origines diverses», rappelle Vivien Morlec, psychiatre à la clinique.

Ce mardi-là, la première intervention invite à un «voyage social» le long du RER B. «Sur le premier post-it, vous notez quels groupes sociaux existent selon vous. Il n’y a pas de réponse fausse. Et sur le second, dans quels lieux ils se rencontrent», lance Ghislaine Penaud, professeure de sciences économiques et sociales (SES)

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