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L’Académie des beaux-arts s’ouvre à la danse

L’institution a créé quatre fauteuils dédiés pour les chorégraphes Blanca Li, Angelin Preljocaj, Thierry Malandain et Carolyn Carlson.

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Publié le 06 avril 2022 à 07h30, modifié le 06 avril 2022 à 14h26

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Installation de la chorégraphe Blanca Li, le 20 octobre 2021, à l’Academie des beaux-arts, à Paris.

Enfin ! La danse entre à l’Académie des beaux-arts avec la création de la section de chorégraphie. On se pince pour le croire. Difficile d’imaginer que cet art soit resté absent aussi longtemps d’une institution créée en 1816, qui regroupe depuis la peinture, la sculpture, l’architecture, la gravure, la musique, le cinéma, la photo… « C’est effectivement insensé, s’exclame le compositeur Laurent Petitgirard. Lorsque j’ai été élu secrétaire perpétuel de l’Académie, en 2017, j’ai accepté à une seule condition : que l’on crée une neuvième section dédiée à la chorégraphie. »

L’affaire est officialisée en octobre 2018 avec quatre fauteuils spécifiques. Dans la foulée, quatre chorégraphes, Blanca Li, Angelin Preljocaj, Thierry Malandain et Carolyn Carlson, sont élus par l’ensemble des académiciens. La crise sanitaire étant passée par là, les installations n’ont commencé qu’en octobre avec celle de Blanca Li. Mercredi 6 avril, c’est au tour de Thierry Malandain, directeur du Malandain Ballet Biarritz, d’être accueilli sous la coupole du palais de l’Institut de France.

Reconnaissance d’un art

Roulements de tambours de la garde républicaine, discours et minispectacles pour conclure l’opération, l’intronisation des artistes suit un protocole impeccable. « J’ai préparé un texte sur l’histoire des rapports de la danse avec l’institution. En réalité, les chorégraphes avaient déjà essayé d’intégrer l’Académie en 1819, mais ça n’a pas marché », confie Thierry Malandain. Et d’ajouter : « Etre ici est la reconnaissance d’un art qui en a toujours besoin. » Pour cette occasion, le chorégraphe a décidé de porter un habit vert recyclé ayant appartenu au peintre et académicien Jean Carzou (1907-2000). A l’épée, il a préféré le bâton. Un parti pris qui ressemble à cet homme discret dont le succès depuis la fin des années 1980 ne se dément pas.

Berger plutôt que guerrier, Malandain ? « Pèlerin, rétorque-t-il. Mais je veux aussi rappeler la canne que les maîtres de ballet utilisaient pour donner le cours et la mesure en tapant sur le plancher il n’y a pas si longtemps. » Il a néanmoins choisi pour réaliser son bâton du bois de néflier comme ceux des bergers basques. Honneur, prestige, reconnaissance, apparat, être académicien à vie implique aussi de travailler. « Ce n’est pas une décoration, insiste Laurent Petitgirard. Nous bossons ensemble et recevons une indemnité symbolique. Nous ne sommes pas là pour nous servir, mais pour défendre la création et interpeller les pouvoirs publics. »

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