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Concours de l’enseignement : regards de candidats sur un métier qui peine à séduire

A quelques jours du premier tour de la présidentielle, des étudiants passent les concours de l’enseignement. Ils expliquent leurs motivations et leurs doutes.

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Publié le 05 avril 2022 à 02h20, modifié le 05 avril 2022 à 15h36

Temps de Lecture 7 min.

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 Florian Barne prépare le capes d’histoire-géographie, à Calais (Pas-de-Calais), le 4 avril 2022.

Pourquoi devenir enseignant, aujourd’hui ? Cette question, provocatrice, de nombreux enseignants en poste n’hésitent pas à la poser. Manque d’attractivité salariale, manque de considération, conditions de travail… La liste de leurs doléances est souvent longue, écho aux difficultés que rencontre, depuis des années, le métier pour recruter.

Cette réalité, depuis plusieurs mois, a trouvé une prolongation dans la campagne présidentielle. Plusieurs candidats, pour répondre aux aspirations de l’électorat enseignant, assurent vouloir desserrer les cordons de la bourse. Anne Hidalgo (Parti socialiste) a promis de doubler le salaire des professeurs, Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) propose une augmentation de 20 %, Marine Le Pen (Rassemblement national) de 15 % en cinq ans. D’autres promeuvent des revalorisations liées à des contreparties (un « nouveau pacte » avec de nouvelles missions pour Emmanuel Macron, une rémunération au mérite pour Eric Zemmour…).

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A quelques jours du premier tour, Le Monde est allé interroger les candidats aux concours de l’enseignement pour sonder leurs motivations et comprendre avec quel regard ils observent les débats politiques. Avec la réforme de la formation des enseignants en cours, qui fait passer le concours de fin de première année de master à la fin de la deuxième année, la plupart des candidats le tentent pour la deuxième fois.

L’attractivité pour les classes populaires

Combien sont-ils cette année ? Difficile à dire. Le ministère de l’éducation nationale n’a pas encore rendu publiques ces statistiques. La FSU s’en est insurgée fin mars dans un courrier adressé aux ministres de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. « Alors qu’habituellement leur nombre est publié au plus tard début décembre, cette année, il reste confidentiel », pointe la missive. Dans les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation, ces instituts qui forment les futurs enseignants, tous prévoient une nouvelle baisse du nombre de candidatures à cause d’un « vivier réduit ».

Quand on les interroge sur leurs motivations à devenir enseignant, les étudiants qui viennent de passer les écrits du capes se disent convaincus de leurs choix. Florian Barne, en histoire-géographie dans le Pas-de-Calais, apprécie le contact avec les élèves et d’avoir « un rôle moteur » dans leur parcours. Valentine (qui ne souhaite pas, comme d’autres, donner son nom de famille), en mathématiques dans le Pas-de-Calais, a elle été « subjuguée » par sa maîtresse de CM2 et par « tout ce qu’elle arrivait à faire en classe ». Marie Tromeur, en anglais à Nantes, veut transmettre sa passion pour sa discipline, quand Mathilde a envie d’« éduquer les enfants de demain ». Elle passe cette semaine les écrits du concours de professeur des écoles en Bourgogne.

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