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Les grandes écoles d’ingénieurs ouvrent de nouvelles formations consacrées à la cybersécurité

A l’heure où les attaques numériques se multiplient, le secteur peine à recruter. Les grandes écoles ont entrepris de préparer la nouvelle génération aux métiers de la sécurité numérique.

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Publié le 04 avril 2022 à 07h00, modifié le 05 avril 2022 à 17h25

Temps de Lecture 6 min.

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Les métiers de la cybersécurité, très variés, demandent des compétences informatiques, mais aussi stratégiques et managériales.

C’est une tour plantée au milieu du quartier de la Défense, près de Paris, un totem de 13 étages et de 25 000 mètres carrés consacré à la cybersécurité de la France et de l’Europe, qui doit ouvrir ses portes ce printemps. A l’heure où la guerre frappe en Ukraine, l’inauguration de ce Campus Cyber, où sont rassemblés 112 acteurs privés et publics du secteur, tombe à point nommé. Industriels, administrations et grandes écoles de la cyber se réunissent en ce lieu pour répondre de concert aux menaces qui visent tout notre environnement numérique. Ils devront ensemble trouver les parades et, pour cela, former les cybergardiens de demain.

Quatre établissements d’enseignement supérieur participent au projet : les écoles d’ingénieurs Efrei, Epita, Esilv et le groupe Galileo Global Education. « L’objectif est de renforcer le pont entre formation et professionnalisation, pour que nos étudiants soient au plus près du marché de l’emploi », explique Max Agueh, responsable du pôle sécurité, réseaux et systèmes embarqués de l’Efrei. Un rapprochement que plébiscitent également les entreprises. « Travailler avec les écoles et les universités nous permet de réorienter leurs programmes en fonction de nos besoins, de mettre à leur disposition des formateurs et de s’assurer que les formations soient concrètes », assure Pierre-Yves Jolivet, directeur général des activités cyberdéfense chez Thales. Les jeunes diplômés seront immédiatement employables, promettent les acteurs du Campus Cyber.

Le projet a été lancé par Emmanuel Macron, qui a voulu, en France, un navire amiral de la cybersécurité sur le modèle du parc industriel de Beersheba en Israël, ou encore de celui de Skolkovo en Russie. « Il y a un cruel manque de professionnels dans le monde de la sécurité numérique. Le constat est partagé depuis plusieurs années par l’ensemble de notre écosystème », alerte Aurélie Bauer, cheffe du Centre de formation à la sécurité des systèmes d’information (CFSSI) de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), gendarme de la sécurité numérique. Parallèlement, l’agence constate « une amélioration constante des acteurs malveillants ». Entre 2020 et 2021, le nombre d’intrusions avérées dans des systèmes d’information signalées a bondi de 37 % pour dépasser le millier.

Torrent de failles potentielles

L’année 2022 ne s’annonce pas plus calme. La crise due au Covid-19 a multiplié l’usage d’outils informatiques pour permettre le travail à distance. Un torrent de failles potentielles et une aubaine pour les hackeurs. « En deux ans, le nombre d’attaques a été multiplié par quatre », mesure Pierre-Yves Jolivet. Les assaillants sont nombreux et leurs profils variés. Selon un rapport corédigé par Thales et la société américaine Verint, 5 % sont des cyberterroristes, 20 % des cybercriminels, 26 % des hacktivistes. La part du lion revient aux Etats (49 %), qui commanditent ces opérations à des fins d’« espionnage », souligne l’Anssi.

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