Textile : une filière d'effilochage émerge timidement Contenu réservé aux abonnés
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En France, près de 520.000 tonnes de vêtements sont mises sur le marché chaque année mais la collecte de vêtements usagés en vue de les recycler s'est limitée à un peu plus de 204.000 tonnes en 2020, dont un peu plus de 33 % sont recyclés. Les initiatives pour refaire du fil à partir de l'effilochage de vêtements usagés ou des chutes de production textile se multiplient.
Par Nicole Buyse
L'industrie textile est la deuxième plus polluante au monde en CO2, pesticides et eau, mais surtout par les déchets qu'elle génère. Selon l'éco-organisme Refashion, si en 2020, près de 520.000 tonnes de textile (habillement, linge de maison et chaussures) neufs ont été mises sur le marché, seulement 204.000 tonnes de textiles jetées ont été collectées. Et sur ces déchets, un peu plus de la moitié trouvent une deuxième vie, un peu plus de 33 % sont recyclés, dont une toute petite part est effilochée.
Si le principe de l'effilochage est connu et déjà pratiqué par des industriels depuis longtemps pour faire de l'isolant, des feutres pour l'industrie automobile ou des écomatériaux dans le bâtiment, il est encore peu répandu pour refaire des vêtements. La fibre qui en est issue est effectivement plus courte et doit être mélangée avec de la fibre vierge pour en reconstituer une neuve. Tests, expériences et initiatives commencent à émerger ici ou là. La Filature du Parc à Brassac (Tarn) fut pionnière dans ce domaine en 2007 et industrialisa un procédé en 2018.
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