Langues vivantes : la grande extinction Contenu réservé aux abonnés
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Chaque mois, une langue cesse d'être parlé dans le monde, faute de transmission. Les linguistes s'inquiètent de cette extinction massive qui entraîne avec elle des pans entiers de la culture planétaire. Mais grâce à Internet, la résistance s'organise face aux langues dominantes.
Par Paul Molga
Vanuatu, dans l'océan Pacifique : 300.000 habitants, 138 langues. C'est dans ce « hot spot linguistique » qu'Alexandre François, directeur de recherche au laboratoire de linguistique et de traitement automatique des langues (Lattice) observe comment évoluent les langues de génération en génération.
« Il y a 3.200 ans, les premiers colonisateurs de cet archipel parlaient tous le proto-océanien. Des communautés villageoises indépendantes se sont constituées. Chacune a créé son propre mode de communication avec des langues intimement liées à leur terre, à leur géographie, à leur culture, à la biodiversité environnante, même distantes de quelques kilomètres », explique le chercheur.
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