Accueil des élèves ukrainiens en Île-de-France : entre solidarité XXL et système D

Plus du tiers des Ukrainiens arrivés dans la région sont des enfants. L’école s’organise pour les accueillir au plus près de leur lieu d’hébergement, mais les dispositifs pour les élèves non francophones (UPE2A) n’existent pas partout. Parents polyglottes et traducteurs Internet sont appelés à la rescousse.

Paris, mercredi 6 avril. Des adolescents ukrainiens ont passé un test d'évaluation en mathématiques. LP/Olivier Arandel
Paris, mercredi 6 avril. Des adolescents ukrainiens ont passé un test d'évaluation en mathématiques. LP/Olivier Arandel

    Ils poussent la grille du rectorat de Paris sous une pluie fine, le regard anxieux. Ces enfants ont fui leur pays en guerre il y a quelques semaines, laissé pour certains un papa au front et s’apprêtent à passer un test, dans une langue qu’ils ne parlent pas ou peu, à 2 500 km de chez eux.

    Ewelina tente de rassurer la dizaine de parents qui les accompagnent, des femmes en grande majorité : « Bienvenue à vous tous à Paris ! » « Ici, nous testons le niveau en maths et français. Souvent, ils ont un bon niveau en maths et un tout petit niveau en français, mais ce n’est pas un problème, notre métier est d’accueillir les enfants qui ne parlent pas le français. »