Jamais les aspirations au changement de trajectoire professionnelle n’ont été aussi nombreuses que depuis le début de la crise sanitaire. Les postes à responsabilités, en particulier, en font les frais. En témoigne le parcours d’Alice (1). A 36 ans, elle a quitté son emploi de chargée de mission « gens du voyage » (catégorie A), qu’elle occupait à la métropole de Toulouse (37 communes, 4 756 agents, 783 400 hab.), pour devenir gestionnaire de logements sociaux chez un bailleur toulousain.
« Je me suis rendu compte que j’avais encore au moins vingt-cinq ans à travailler et que j’étais déjà usée. J’aspirais à moins de responsabilités et de charge de travail », rapporte-t-elle. Contractuelle, elle aurait pu choisir d’opérer cette « rétrogradation professionnelle volontaire » au sein de la métropole de Toulouse.
Système cloisonné
Chose impossible pour les fonctionnaires ayant obtenu un concours comme Emilie, qui demandait, en août 2015, sur le forum de la fonction publique territoriale (forumterritorial.org), si, en tant que « titulaire du grade d’attaché » et auparavant « titulaire successivement du grade d’agent administratif puis de rédacteur », elle pouvait de nouveau être recrutée sur le grade de rédacteur.
Une éventualité qu’elle envisageait « afin de trouver un nouveau poste avec moins de responsabilités ». Or, en tant que titulaires d’un grade et soumis au principe de l’adéquation grade-fonction, les fonctionnaires ne peuvent être recrutés sur un grade inférieur à celui qu’ils détiennent et être rétrogradés de catégorie.
Sauf à prendre une disponibilité et à être embauchés en qualité de contractuel dans
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