Paris : quand Isabelle Carré retourne au lycée

L’actrice et écrivaine est revenue dans son ancien lycée parisien Victor Duruy pour parler art mais aussi « engagement », dans le cadre de l’opération Un artiste à l’école, créée il y a 10 ans pour promouvoir les carrières artistiques et culturelles auprès des jeunes.

Lycée Victor Duruy (VIIe), ce jeudi matin. Retour en adolescence pour Isabelle Carré, qui a fait toute sa scolarité dans ce lycée et s'est volontiers prêtée aux questions d'une classe de seconde.
Lycée Victor Duruy (VIIe), ce jeudi matin. Retour en adolescence pour Isabelle Carré, qui a fait toute sa scolarité dans ce lycée et s'est volontiers prêtée aux questions d'une classe de seconde.

    « Vous savez, moi je ne connaissais personne dans le théâtre et le cinéma, personne de personne ! En fait je voulais être danseuse, mais j’étais nulle… En tout cas c’est émouvant d’être là ». Quand Isabelle Carré revient, plus de 30 ans après en être sortie, dans le lycée Victor Duruy (VIIe) de son adolescence, la nostalgie n’a pas vraiment sa place. Désormais aussi célèbre comme actrice que comme auteure, c’est pour « transmettre », avec un entrain de missionnaire, l’amour de l’art et surtout « d’être soi-même » à une trentaine de lycéens de seconde pas vraiment intimidés, mais assez fascinés.

    « A travers l’art, on peut faire changer les consciences »

    Organisée dans le cadre de l’opération Un artiste à l’école, qui propose chaque année à une trentaine d’artistes de revenir dans les établissements qu’ils ont fréquentés, pour partager leur expérience et leur parcours avec la nouvelle génération, la rencontre aurait pu s’en tenir à un cours magistral sur le métier de comédien. Que nenni, sourire franc et parole généreuse, Isabelle Carré a dû semer quelques envies de carrière parmi ces jeunes de 15 ou 16 ans, qu’elle exhorte à « Ne jamais vous comparer aux autres ni essayer de leur ressembler ! Ce serait mon seul conseil à un jeune acteur. Ce qui fera qu’il trouvera sa place, c’est d’y mettre sa personnalité, et c’est pareil en écriture, assure l’actrice. Pendant longtemps je ne me suis pas sentie légitime d’avoir envie d’écrire ». Puis elle a franchi le cap, refusant les comparaisons, choisissant aussi des films plutôt « engagés », puisque « À travers l’art, on peut faire changer les consciences et être actifs ».