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Carburant durable: encore du chemin

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Face à l’urgence de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, des alternatives comme l’hydrogène, le cargo à voile et les biocarburants offrent certaines promesses. Pourtant, leur coût ou leur modèle de fabrication montrent les limites de ces énergies.
par Patrick Cappelli
publié le 21 avril 2022 à 16h14

Le transport maritime pèse 90 % du commerce mondial. Bonne nouvelle pour le climat : il n’émet que 2,89 % des gaz à effet de serre (GES) selon l’Organisation maritime internationale. Ce qui ne veut pas dire que les cargos et porte-conteneurs sont irréprochables. Leurs moteurs diesel émettent du SOx (oxyde de soufre) et certains capitaines ne se gênent pas pour «dégazer» en pleine mer, c’est-à-dire déverser des eaux usées toxiques. Selon le réseau d’investigation néerlandais Lighthouse Reports, 200 000 mètres cubes de ces eaux souillées seraient déversés chaque année sans être filtrés, avec les conséquences que l’on imagine pour l’écosystème marin.

Utiliser le vent

Une solution pour réduire l’usage de carburants fossiles est de se servir d’une ressource gratuite, abondante et non polluante par essence : le vent. Installer des voiles sur les cargos permettrait de brûler entre 40 et 80 % de pétrole en moins. Zéphyr & Borée, société nantaise, va transporter entre l’Europe et la Guyane les éléments du futur lanceur Ariane 6 sur son cargo à voile Canopée. Ce navire équipé de quatre ailes articulées de 375 m² en plus de ses moteurs diesel devrait dégager 35 % de GES en moins. Il s’élancera en 2023 pour rallier Kourou à la vitesse de 16 nœuds (30

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