2021 marque le renforcement de l’ancrage territorial d’Erasmus+ France

Après les perturbations liées au Covid en 2020, l’année 2021 a marqué un nouveau départ pour l’agence Erasmus+ France alors qu’était lancé le programme 2021-2027 :  le statut a évolué, la gouvernance a été élargie avec la création d’un collège des collectivités territoriales et cinq bureaux créés en région à titre expérimental.

Pour rappel, les principales missions de l’agence Eramus+ France sont la promotion et la gestion, sur des budgets qui lui sont délégués par la Commission européenne, du volet Éducation et Formation du programme européen Erasmus+, à savoir les actions de mobilité, les projets de partenariats et le soutien aux politiques publiques. Suite aux deux appels à propositions de 2021, 2.322 candidatures ont été déposées et 1.939 sélectionnées. Ainsi, près de 360 millions d’euros ont été sollicités pour une enveloppe disponible de 220,8 millions répartis entre les actions liées à la mobilité (157,4 millions) et celles concernant les partenariats (63,4 millions). "61% de la demande financière ont été satisfaits", souligne l’agence dans son rapport d’activité pour l’année 2021 publié le 11 avril 2022.

"Fin 2021, ce sont 214 millions d’euros qui ont été contractualisés avec les structures d’éducation et de formation (taux d’engagement de 96,91 %)", précise Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus+ France. "En dépit du contexte sanitaire, l’appétence pour le nouveau programme ne s’est pas démentie : demande financière exponentielle de la part des établissements d’enseignement supérieur (185 millions d’euros, contre 125,5 en 2020) et 79% des 530 établissements accrédités (hors enseignement supérieur) ont déposé une demande de financement."

390 nouvelles accréditations ont été délivrées en 2021

Sur les 141.190 demandes, 89.183 mobilités ont été accordées en 2021 dont 8.643 pour des personnes avec moins d’opportunités (hors enseignement supérieur). La majorité concerne les étudiants de l’enseignement supérieur (39.881), suivis des lycéens en lycée professionnel, des apprentis et autres stagiaires (18.510).

Du côté des accréditations, une nouvelle modalité d’accès aux financements qui vise à "simplifier les démarches des structures et encourage leur participation au programme", 390 nouvelles accréditations ont été délivrées en 2021, portant à 849 le nombre de structures françaises ayant au moins une accréditation Erasmus +. Et donc "un accès garanti au financement chaque année jusqu’à 2027", ajoute Laure Coudret-Laut. Côté partenariats, "même constat", indique l’agence, "les projets sont au rendez-vous avec 493 candidatures déposées et 304 projets de partenariats financés pour un montant de 63,4 millions d’euros". Les deux tiers (219) sont des partenariats de coopération et le reste des "partenariats simplifiés" (85), soit une nouvelle action qui facilite également "l’accès au programme pour les structures disposant de capacités organisationnelles restreintes ou pour les primo-demandeurs et les structures moins expérimentées". Des résultats qui sont, selon Erasmus+ France, "en adéquation avec les objectifs visés".

Trois collèges : État, opérateurs, collectivités territoriales

Mais "ce bilan 2021 ne serait pas complet sans l’évocation du renforcement de l’ancrage territorial de la promotion du programme", convient Laure Coudret-Laut. "Forte d’un collège des collectivités territoriales au sein de son assemblée générale et d’un partenariat suivi avec Régions de France, l’agence a en effet réorienté sa promotion en direction des territoires". Depuis le 1er janvier 2021, "pour s’adapter aux enjeux du nouveau programme Erasmus+ 2021-2027", Erasmus+ France a évolué en un GIP à durée indéterminée et sa gouvernance s’est élargie au sein de ses trois collèges : État, opérateurs, collectivités territoriales. Le collège des collectivités territoriales a été créé pour renforcer la stratégie de mobilisation des acteurs dans les territoires. Il est composé de l’association Régions de France, de la région Centre-Val de Loire et de l’Association des villes universitaires de France (Avuf).

Quant aux actions territoriales, elles concernent tout d’abord le renouvellement des liens avec les développeurs Erasmus+ (250 nouvelles chartes développeurs acceptées), puis la création de cinq bureaux territoriaux expérimentaux installés dans l’Hexagone et en Outre-Mer (lire ci-dessous), et enfin du développement avec la région Centre-Val de Loire d’un partenariat qui "devrait soutenir la création d’un premier poste de chargé de mission territorial", annonce la directrice de l’agence Erasmus+ France.

  • Assurer un maillage territorial fort

L’agence Erasmus+ France / Education Formation expérimente des bureaux Erasmus+ en s’appuyant sur cinq structures ancrées dans leurs territoires. "L’objectif est d’aller à la rencontre des bénéficiaires et de développer l’accès au programme Erasmus+ pour les publics de tous horizons", précise l’agence nationale. "Ces bureaux collaborent avec le réseau des développeurs Erasmus+ pour un maillage territorial fort, en zones urbaines comme rurales, en métropole comme outre-mer."

Ces cinq bureaux territoriaux Erasmus+ sont portés avec l’Association pour le développement des initiatives citoyennes et européennes (Adice) à Roubaix, la Maison de l’Europe Le Mans–Sarthe, Eurocircle à Marseille, le Centre régional information jeunesse Auvergne-Rhône-Alpes, à Lyon, et dans les Antilles-Guyane.

 

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