Présidentielle : les jeunes et le vote Macron par dépit... «Il n’y a pas grand espoir que ça change»

Au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, les étudiants que l’on a croisés dans le quartier de la Sorbonne, ce lundi 25 avril à Paris, étaient davantage préoccupés par leurs partiels que par la politique et l’avenir du pays.

«On a évité l’extrême droite, c’est toujours ça. Mais mon vote, ce n’est pas un vote d’adhésion pour Macron. Il n’est pas un bon candidat pour les jeunes», estime Anaïs, 20 ans. LP/Olivier Lejeune
«On a évité l’extrême droite, c’est toujours ça. Mais mon vote, ce n’est pas un vote d’adhésion pour Macron. Il n’est pas un bon candidat pour les jeunes», estime Anaïs, 20 ans. LP/Olivier Lejeune

    De cette élection, il ne reste plus grand-chose sur la place de la Sorbonne ce lundi. Quelques affiches à moitié déchirées évoquent bien la campagne passée ou même « la révolution » mais les touristes les prennent en photo comme des reliques. Rue Victor-Cousin (Paris Ve), un agent municipal recouvre d’une couche de peinture fraîche quelques tags.

    Après les annonces des résultats, il n’y a eu nulle fête ni rassemblement. Le quartier, haut lieu de la vie étudiante, est resté d’un calme absolu tandis que 61 % des jeunes de 18 à 24 ans votaient pour le président sortant d’après un sondage Ipsos-Sopra Steria. « On a fini par voter Macron, le fossoyeur de l’enseignement supérieur, c’est comme ça », lâche, sévère, Aurélie, doctorante pro-Mélenchon qui marche seule devant l’entrée déserte de sa fac.