Tourisme : les réservations sont en hausse, l’été s’annonce radieux en France

Ce mardi matin lors d’un point presse, le ministre délégué chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a livré d’excellents chiffres concernant la reprise du secteur. Portés par le retour de la clientèle internationale, les hôtels et les campings dépassent les niveaux de réservation d’avant-Covid.

Cet été, les Français ont bien décidé de partir en vacances. Les réservations sont déjà en hausse par rapport à 2019. (Illustration) LP/Olivier Corsan
Cet été, les Français ont bien décidé de partir en vacances. Les réservations sont déjà en hausse par rapport à 2019. (Illustration) LP/Olivier Corsan

    Peu de nuages dans le ciel des vacances. « On assiste une belle reprise touristique en France », s’est réjoui ce mardi matin lors d’un point presse, le ministre délégué chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. La saison de ski, qui vient de s’achever, est « excellente, avec une fréquentation dans tous les massifs en hausse et des chiffres record dans les Pyrénées (+ 10 %) et dans les stations iséroises (+ 20 %). » Ce qui pourrait rendre à la France sa première place de destination montagne, après l’avoir perdue lors de ces deux dernières années marquées par le Covid, au profit des États-Unis et de l’Autriche.

    Sur le week-end de Pâques, « les résultats sont très satisfaisants et les hôteliers disent qu’ils sont annonciateurs d’une très belle saison d’été, a souligné Jean-Baptiste Lemoyne. Le revenu par chambre est en hausse de 18 % au niveau national par rapport à la même période d’avant-crise. » Et le ministre délégué de relever plusieurs autres facteurs d’espoir : « On voit la reprise, y compris dans des territoires où elle se faisait attendre jusqu’ici : les grandes villes. Paris a ainsi enregistré un taux d’occupation de 91 % à Pâques, soit 3,7 % de plus qu’en 2019 à la même période. On voit le retour des touristes américains, canadiens… » Les hôtels 5 étoiles repartent fort avec + 3,6 % d’activité par rapport à avant la crise et, surtout, les prix moyens sont en hausse de 30 %.



    L’hôtellerie de plein air, elle, fait le plein pour cet été. Les réservations sont en hausse de 24 % à date par rapport à 2019 et le chiffre d’affaires prévisionnel est en hausse de 30 %. « Nous enregistrons une forte augmentation des réservations pour l’été dans nos campings partenaires : + 80 % par rapport à 2021, confirme Jérôme Mercier, le directeur général de campings.com. Mais nous observons aussi les premiers effets de l’inflation : les Français se rabattent sur la semaine du 9 juillet, qui enregistre 17 % des réservations à date, soit plus que la semaine du 6 août, qui est habituellement la plus réservée et la plus chère. De même, les réservations dans les campings 3 étoiles sont en forte hausse en comparaison avec les 4 et 5 étoiles. »

    « Il va falloir se préparer pour faire face »

    « Le secteur aérien reprend des couleurs, indique également le ministre. La Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), cet été marquera le retour de 100 % des vols moyen-courrier et d’environ 85 % du long-courrier parce que les trajets vers l’Asie restent toujours pénalisés. » En février, les recettes du tourisme international en France se rapprochent des niveaux de 2019 : 2,7 milliards d’euros. C’est 1,5 milliard de plus qu’en 2021 et - 8 % par rapport à 2019.

    Les affres de l’épidémie pourraient-elles se ranger dans les mauvais souvenirs des professionnels du secteur touristique dès cet été ? « Avec un socle domestique fort, auquel s’ajoute la clientèle internationale, la saison d’été va être très dynamique, prévoit Jean-Baptiste Lemoyne. Il va falloir au contraire se préparer pour faire face. » En l’occurrence, les recrutements s’annoncent compliqués selon les professionnels de l’hôtellerie-restauration. Récemment les deux syndicats représentatifs du secteur, l’Umih et le GNI, estimaient entre 200 000 et 300 000 les emplois encore non pourvus.

    Autre point noir, « pour les entreprises du voyage, explique le ministre, l’activité est à - 15 % par rapport à 2019 et les voyages d’affaires à - 30 %. » L’absence prévisible de la clientèle russe ne devrait pas être trop pénalisante, selon Jean-Baptiste Lemoyne. « On comptait 600 000 entrées russes en 2019. C’est 0,5 % de la clientèle internationale. Nous avons les moyens de trouver des clientèles ailleurs. » La France est redevenue la destination numéro 1 en Europe pour les Américains, les Belges, les Italiens et les Espagnols.