Tags, menaces de mort, ordinateurs volés, portes défoncées... L’heure des comptes après l’occupation de l’EHESS sur le campus Condorcet

Ce site de l’École des hautes études en sciences sociales à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été occupé entre mercredi et samedi dernier par une centaine de personnes dont une poignée d’étudiants, selon la présidence. Le chiffrage des dégâts est toujours en cours mais s’annonce déjà élevé. Une plainte a été déposée ce mardi.

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mardi 26 avril. Au terme de trois jours d'occupation, les responsable de l'EHESS ont découvert d'importants dégâts dès samedi. DR
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mardi 26 avril. Au terme de trois jours d'occupation, les responsable de l'EHESS ont découvert d'importants dégâts dès samedi. DR

    L’entre-deux-tours de l’élection présidentielle aura été tumultueux dans plusieurs institutions de l’enseignement supérieur. Après La Sorbonne ou Normale sup à Paris, c’est l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) qui a été occupée sur son site du campus Condorcet à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Samedi matin, le service de sécurité du campus a obtenu le départ des derniers occupants laissant derrière eux des dégâts considérables. « C’est impossible à chiffrer pour le moment mais nous serons probablement sur plusieurs centaines de milliers d’euros », explique Christophe Prochasson, président de l’EHESS.

    Après le premier tour, plusieurs assemblées générales (AG) d’étudiants s’étaient tenues dans les locaux de l’école. « À chaque fois, ça se terminait dans le calme, relate Caroline Callard, vice-présidente de l’EHESS. Les étudiants étaient inquiets de la situation électorale. Nous étions très attentifs mais rien ne laissait présager que le bâtiment d’Aubervilliers était une cible. Par ailleurs, l’occupation n’avait jamais fait partie des options envisagées. »