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Emmanuel Macron aura des dossiers urgents à traiter : hôpitaux, Ehpad, tribunaux, enseignants…

Recruter des soignants et des travailleurs sociaux, remettre la machine judiciaire en ordre de marche… Dans de nombreux services publics, les acteurs réclament des moyens avant de grandes réformes. Du côté des étudiants, c’est le dialogue qu’il faut renouer avant tout.

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Publié le 28 avril 2022 à 05h30, modifié le 28 avril 2022 à 16h53

Temps de Lecture 12 min.

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Manifestation pour la défense de la maternité de l’hôpital Pierre-Bérégovoy devant l’agence régionale de santé, à Nevers, le 15 avril 2022.

Une grande concertation avec tous les acteurs de l’école, même chose pour la santé. Si le président réélu, Emmanuel Macron, a déjà fixé ses priorités, sur le terrain, et notamment dans les services publics, ce sont surtout des solutions et des moyens pour régler les urgences qui sont attendus, avant même d’entamer des réformes. Dans certains secteurs, déjà, des appels à la mobilisation sont lancés pour le 1er-Mai.

Du manque de soignants dans les hôpitaux et les Ehpad aux difficultés d’accès aux services publics dans les zones rurales, tour d’horizon des dossiers chauds pour le futur gouvernement.

Hôpitaux et déserts médicaux : remédier au manque de médecins et de soignants

Souvent sceptiques quant à la nécessité d’une « grande concertation », comme celle promise par M. Macron durant la campagne présidentielle, les acteurs de la santé jugent surtout que des mesures « urgentes » et « fortes » sont nécessaires.

Le constat est largement partagé chez les hospitaliers : le Ségur de la santé, lancé en 2020 à la sortie de la première vague de Covid-19, et ses enveloppes « historiques » (19 milliards d’euros d’investissement sur dix ans ; 183 euros d’augmentation pour les personnels hospitaliers…) n’ont pas suffi. « L’hémorragie se poursuit, les soignants s’en vont », souligne Sophie Crozier, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP) et membre du Collectif inter-hôpitaux. Sa discipline n’est qu’un exemple parmi d’autres : alors que 12 % des lits étaient fermés dans les unités neurovasculaires franciliennes en novembre 2021, ils sont désormais 23 %.

Avec la pénurie d’infirmiers dans des établissements et le manque de médecins dans plusieurs spécialités, des lits ferment à bas bruit dans des services. Mais ce sont aussi des services d’urgence qui ne peuvent plus ouvrir qu’en pointillé, ou encore des maternités qui se retrouvent à l’arrêt, comme à Nevers, à la suite d’arrêts-maladie déposés par l’ensemble des sages-femmes. Une crainte domine à très court terme : comment réussir à passer l’été, période toujours tendue ?

Fixation d’un ratio de soignants minimum pour un nombre de patients, remise en cause du mode de financement de l’hôpital, allocation d’un budget à la hauteur des besoins, revalorisation des salaires, du travail de nuit… Plusieurs mesures portant sur les moyens et les effectifs s’imposent dans l’immédiat pour provoquer un « électrochoc », défend-on dans les rangs des syndicats de personnels. « Il y a cette perte de sens, souligne Fabien Paris, infirmier à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et membre du Collectif inter-urgences. Nous voyons qu’un travail de qualité, humain, auprès du patient n’est plus possible. » « Les services publics sont sacrifiés depuis cinq ans, on a déjà eu la saison 1, alors la saison 2, on la voit bien arriver ! », lance-t-il.

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