Ancienne des services secrets, Flore Rebière raconte la vie d’espionne : «On ne peut jamais être soi-même»

Cette jeune femme de 36 ans vient de coréaliser «Espionnes», un documentaire qui sort ce mercredi sur la plate-forme BrutX. Avec la journaliste Licia Meysenq, elle est partie à la rencontre de trois anciennes agents du renseignement. Des parcours hors-norme qui font écho à celui de cette ex-policière devenue artiste. Portrait.

Flore Rebière, 36 ans, a passé sept ans à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) entre 2010 et 2017. Elle coréalise aujourd'hui un documentaire dans lequel elle part à la rencontre d'espionnes dans des services étrangers. LP/Philippe Lavieille
Flore Rebière, 36 ans, a passé sept ans à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) entre 2010 et 2017. Elle coréalise aujourd'hui un documentaire dans lequel elle part à la rencontre d'espionnes dans des services étrangers. LP/Philippe Lavieille

    Elle vous a peut-être déjà suivi(e) dans la rue. Mais vous ne l’avez sans doute pas remarquée. Flore Rebière esquisse un sourire. Et glisse un « je suis assez passe-partout » presque timide. Face à nous, un regard vert souligné de rose, quelques mèches blondes ondulées qui s’échappent d’un chignon et un pendentif éléphant qui se balance sur un haut en dentelle noir. On lève un œil interrogatif sur notre interlocutrice : « Passe-partout ? » La jeune femme de 36 ans rectifie : « Disons que je n’ai pas un physique qui laisse penser que je suis flic. » Une qualité indispensable pour être une bonne espionne.

    Pendant sept ans, Flore Rebière a joué la « Madame Tout-le-Monde » pour obtenir « des renseignements ». « Je ne peux pas en dire plus », prévient d’emblée cette ancienne agente de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Avant de résumer : « Je faisais des filatures et des missions de recueil d’information. »