Plaisance : les chantiers navals débordés par des carnets de commandes historiques Contenu réservé aux abonnés
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L'envie de grand air né de la crise sanitaire continue à remplir les carnets de commandes des constructeurs. La guerre en Ukraine n'entame pas cet enthousiasme mais le manque de pièces, de salariés et la flambée des prix constituent autant de points de vigilance.
Par Emmanuel Guimard
Un carnet de commandes historique ! Les chantiers navals français sont occupés jusqu'à la fin 2023, « soit un an de plus qu'en temps normal », relève Jean-Paul Chapeleau, président de la Fédération des industries nautiques. Avec les beaux jours, propices à la navigation, la filière nautique française confirme son embellie. La crise sanitaire a paradoxalement tonifié ce secteur d'activité, contrairement à ce que fut la crise de 2008. « On constate un nouvel engouement pour aller sur l'eau, vivre en famille, entre amis, profiter de la nature », observe Jean-Paul Chapeleau.
Ce phénomène a aussi permis de capter une clientèle plus jeune, alors que depuis dix ans l'âge moyen du propriétaire européen de bateau de plaisance n'a cessé d'augmenter pour atteindre 65 ans. « On a vu arriver une nouvelle génération d'acheteurs, celle des 35 à 45 ans », poursuit le dirigeant. Cela a conforté le marché des grands bateaux destinés à la location et surtout le segment du « day boating », celui de la navigation à la journée. Les chantiers Beneteau ont d'ailleurs renforcé leurs moyens de production sur ce segment des navires de moins de 40 pieds (12 mètres) en acquérant deux usines au Portugal.
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