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Restauration: gloire et déboires du pourboire 2.0

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L’arrivée des applications mobiles de paiement et la défiscalisation du pourboire ont métamorphosé les pratiques du «tip», au risque de passer totalement à la trappe la question de l’augmentation des bas salaires.
par Marie-Eve Lacasse et photo Laura Bonnefous
publié le 7 mai 2022 à 13h33

Le secteur de la restauration peine à recruter, et pour cause : salaires bas, pénibilité, horaires décalés difficilement compatibles avec une vie de famille… Dans le but d’augmenter l’attractivité de ces métiers et pour faire face à la raréfaction de l’argent liquide, les pourboires réglés par carte bancaire sont, depuis le 1er janvier, exclus de cotisations et contributions sociales ainsi que d’impôt sur le revenu.

Cette mesure, présentée comme avantageuse pour le pouvoir d’achat des salariés de la restauration, peine pourtant à les convaincre. L’idée de passer à la dématérialisation n’enchante guère les restaurateurs, habitués à gérer leurs pourboires en liquide. Paloma (1), employée d’un hôtel-restaurant en Lorraine, l’atteste également : «Je travaille dans la restauration depuis dix-sept ans et je gagne 11,50 euros de l’heure. Ces derniers temps, les pourboires ont énormément diminué. Depuis le Covid, nous avons moins de Suisses et d’Allemands, qui avaient

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