Des dog walkers racontent l’envers de la promenade : «C’était tout sauf une balade tranquille en forêt»

Avec jusqu’à seize chiens, qu’il pleuve, vente ou neige, la réalité du métier de promeneur de chiens est bien loin de l’image que l’on s’en fait. Deux dog walkers aujourd’hui à leur compte ont accepté de raconter anonymement leur expérience passée dans plusieurs sociétés spécialisées, leaders du marché.

Selon Virginie, promeneuse de chiens, salariée pendant deux ans dans l’une des plus grosses entreprises du secteur, «la direction a préféré recruter des livreurs à l’aise au volant plutôt que des passionnés de chiens». (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
Selon Virginie, promeneuse de chiens, salariée pendant deux ans dans l’une des plus grosses entreprises du secteur, «la direction a préféré recruter des livreurs à l’aise au volant plutôt que des passionnés de chiens». (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn

    Depuis qu’elle s’est mise à son compte, Virginie (le prénom a été changé) respire à nouveau. Cette promeneuse de chiens, aussi appelée « dog walker », a été salariée pendant deux ans dans l’une des plus grosses entreprises du secteur, récemment placée en liquidation judiciaire. « J’avais absolument besoin de ce boulot en CDI donc j’ai fermé les yeux sur les conditions de travail », explique-t-elle. Son quotidien, « c’était tout sauf une balade tranquille en forêt ». Première difficulté : le nombre de chiens par promeneur.

    « J’avais en moyenne entre dix et treize chiens en forêt de Meudon (Hauts-de-Seine), mais ça pouvait monter jusqu’à seize si un collègue était absent », se souvient-elle. Même si Virginie est très à l’aise avec les animaux, « ça peut être compliqué et la meute peut impressionner les autres ». Surtout, « ça entraîne un stress permanent ».