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Concours enseignants : la chute du nombre de candidats inquiète la profession

Les syndicats alertent sur la baisse du nombre d’admissibles aux concours de professeur des écoles et du capes, où, dans certaines disciplines, notamment en mathématiques et en allemand, ils sont déjà moins que le nombre de postes à pourvoir. L’éducation nationale défend un effet passager de la réforme des concours.

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Publié le 12 mai 2022 à 10h34, modifié le 13 mai 2022 à 05h55

Temps de Lecture 3 min.

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Un professeur de mathématiques corrigeant des copies au collège Lucien-Colon, à Lapalisse (Allier), en décembre 2019.

Un léger vent de panique a soufflé, mardi 10 mai, à l’annonce des premiers résultats d’admissibilité du capes. Les mathématiques, une discipline déficitaire depuis de nombreuses années, ne font pas le plein, et encore moins qu’à l’ordinaire : seuls 816 candidats sont admissibles, sur 1 035 postes ouverts. Il manque donc d’emblée plus de 200 candidats, soit le double du nombre de postes non pourvus en 2021. Et ce avant même les résultats des oraux, où quelques-uns seront forcément recalés. En allemand également, les chiffres inquiètent : seuls 83 candidats sont admissibles pour 215 postes ouverts (contre 177 admissibles en 2021).

La veille, le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire des professeurs des écoles, tirait la sonnette d’alarme sur les admissibles au concours du premier degré : eux aussi sont moins nombreux qu’à l’ordinaire, à des niveaux inquiétants dans plusieurs régions. Ce concours, organisé au niveau académique, a toujours présenté de fortes disparités, avec une difficulté de recrutement marquée en Ile-de-France. Mais dans des zones a priori moins boudées des futurs enseignants, comme l’académie de Montpellier, le taux d’admissibilité est tombé à 1,5 candidat pour un poste. Il n’est que de 1,2 à Dijon.

L’éducation nationale a tenu à répondre immédiatement aux inquiétudes. « Cette baisse était prévisible et a donc été anticipée », a insisté Edouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco) lors d’un point presse mercredi 11 mai.

Pour expliquer ces chiffres en berne, l’institution met en avant la réforme du concours, entrée en vigueur pour la session 2022 : auparavant, les étudiants du master enseignement, qui fournissent une part importante des candidats dans le premier degré comme aux épreuves du capes, pouvaient se présenter aux épreuves à la fin du master 1. Le concours ayant été décalé cette année à la fin du master 2, une partie des candidats a en fait déjà tenté sa chance l’année dernière – et certains ont été admis.

Etudiants « plus fragiles »

« On savait qu’il y aurait moins de candidats, décrypte Alain Frugière, directeur de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) de Paris et président du réseau des Inspé. Les étudiants qui tentent le concours cette année sont à la fois moins nombreux et plus fragiles sur le plan académique, puisque les meilleurs ont déjà été reçus lors de leur premier essai. »

Aurait-il fallu, comme lors de la dernière réforme entrée en vigueur en 2013, organiser deux sessions de concours la même année ? Les syndicats assurent l’avoir demandé, en vain. « En pratique, ça aurait été très compliqué, nuance Alain Frugière. Ce n’est plus le même concours, puisqu’il a été repoussé d’un an. » Malgré ces difficultés, les élèves auront tous « un professeur devant eux » à la rentrée de septembre, assure le ministère, dans le premier degré comme dans les collèges et les lycées.

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