Emploi : Transilien-SNCF recrute 600 agents en Île-de-France pour développer les transports du quotidien

Conducteurs, techniciens de maintenance, agents de gare… Malgré le contexte sanitaire toujours incertain, l’entreprise prévoit cette année un volume de recrutement «significatif» : près de 600 nouveaux agents en Île-de-France. Objectif : anticiper le développement du réseau des trains du quotidien.

Cette année, Transilien SNCF prévoit de recruter 150 techniciens de maintenance supplémentaires, notamment pour travailler sur les nouveaux trains comme le Régio2N en cours de déploiement sur la ligne N. LP/J.V.
Cette année, Transilien SNCF prévoit de recruter 150 techniciens de maintenance supplémentaires, notamment pour travailler sur les nouveaux trains comme le Régio2N en cours de déploiement sur la ligne N. LP/J.V.

    Oubliés, les ralentissements d’activités de 2021 liés aux incertitudes de la crise sanitaire. Le « train des embauches » va retrouver sa vitesse de croisière cette année chez Transilien-SNCF. L’opérateur qui transporte quotidiennement 3,4 millions de voyageurs en Île-de-France, prévoit en effet d’embaucher, quelque 600 nouveaux agents, « tous en CDI », d’ici à la fin de l’année.

    Qualifié de « significatif », ce volume de recrutement est sensiblement équivalent à celui de 2020… qui avait été programmé avant l’arrivée du Covid. Il devrait permettre à l’opérateur de tenir les objectifs fixés par le contrat signé avec Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, notamment en termes de ponctualité et de fiabilité des dessertes.

    Nouveau matériel, nouvelles compétences…

    Mais il vise aussi à adapter Transilien aux évolutions du réseau, au renouvellement du matériel roulant qui nécessite de nouvelles compétences techniques et aux extensions de lignes à venir. Il s’agit notamment d’anticiper la mise en service d’Eole – le très coûteux prolongement du RER E de Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie – dont la première tranche (jusqu’à Nanterre) ouvrira aux voyageurs, en principe, d’ici un an.

    Dans le détail, le plan de recrutement de Transilien fait donc la part belle aux postes de conducteurs (de RER, de TER, ou de Tram-Trains) qui avec pas moins de 200 offres – soit près de 7 % de l‘effectif total des 3 200 conducteurs opérant sur le réseau — représentent à eux seuls un tiers des emplois proposés. Ces postes sont ouverts aux candidats – ou aux candidates, la SNCF visant à la parité pour l’ensemble de ses métiers — titulaires d’un diplôme allant du CAP à bac + 3 et sont rémunérés aux alentours de 2 500 euros brut par mois en début de carrière.

    Ils doivent être pourvus bien en amont des besoins. « Les conducteurs recrutés suivent une formation initiale qui va de quatre mois pour un Tram-train à douze mois pour les trains avant de prendre les commandes d’une motrice », rappelle-t-on du côté de Transilien où l’on précise que l’embauche des nouveaux conducteurs sera accompagnée du recrutement de 150 techniciens de maintenance.

    Des renforts dans les gares

    Autre gros pourvoyeur d’emploi : le secteur de l’accueil et de l’information voyageurs nécessitera cette année, le recrutement de 150 nouveaux « agents commerciaux en gare » qui viendront s’ajouter aux 3 000 agents déjà en poste à Transilien. De quoi désamorcer les polémiques apparues en début d’année après la fermeture des guichets dans les gares les moins fréquentées du réseau ?

    La mise en œuvre progressive du plan dit « nouvelles offre de services en gare » qui vise à redéployer les agents commerciaux des guichets les moins actifs du réseau dans des équipes mobiles et à multiplier les « services digitaux » a inquiété les syndicats de cheminots. En particulier sur les lignes H, J et L où les réorganisations, négociées ligne par ligne, sont les plus avancées. Selon SUD-Rail, elles pourraient se traduire par plusieurs centaines de postes en moins dans les gares. « Transilien dément formellement ces suppressions d’emplois », insiste au contraire l’opérateur en mettant en avant les 150 recrutements d’agents commerciaux prévus cette année.

    Avantage : un logement proposé à prix attractif

    Les candidats aux postes à pourvoir cette année sont invités à découvrir les profils des métiers sur le site Quai-metiers-transilien.sncf.com. Selon Transilien, la fin des recrutements des agents au statut « cheminot » n’a pas affecté l’attractivité des métiers au sein de la SNCF.

    Histoire de susciter des vocations, l’opérateur francilien rappelle cependant que les nouvelles recrues peuvent, si elles le souhaitent, se voir proposer un logement à prix attractif, à moins de 20 km de leur lieu de travail, dans un délai de 4 mois.