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Manque de profs: la grande vacance

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Cette année encore, les chiffres des recrutements des enseignants inquiètent. Une baisse «mécanique», objecte le ministère, puisque les conditions d’admission aux concours viennent de changer. Dans le même temps, la contractualisation croissante de la profession concentre les critiques.
par Elsa Maudet
publié le 22 mai 2022 à 20h22

Pap Ndiaye va avoir du travail. L’historien récupère un ministère de l’Education nationale abimé par son prédécesseur et une pile monumentale de dossiers à régler. Au sommet : l’attractivité du métier de professeur. «Les concours ne font pas le plein, or dès la rentrée prochaine il faudra des enseignants devant les élèves, et pas des contractuels, avertit Guislaine David, cosecrétaire générale du Snuipp-FSU, syndicat du primaire. C’est aussi l’enjeu des prochaines années, parce que la pyramide des âges va nous emmener vers des départs à la retraite très nombreux. Le métier est difficile, il va falloir un tournant pour le rendre attractif.»

Pour prendre la mesure de l’urgence, il suffit de jeter un œil aux réseaux sociaux de l’académie de Versailles. Cette dernière a lancé, cette semaine, une campagne de communication invitant les bonnes âmes à venir grossir les rangs des enseignants contractuels en septembre. «Pour la rentrée 2022, nous avons plusieurs centaines de postes à proposer, alors venez nous rejoindre pour les journées du recrutement», du 30 mai au 3 juin, enjoignait ainsi la rectrice Charline Avenel. Un désespoir qui cogne avec le rassurisme dont a voulu faire preuv

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