Formation, apprentissage : l'urgence de rééquilibrer les comptes Contenu réservé aux abonnés
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Le succès de l'apprentissage et du compte personnel de formation est tel que la réforme de 2018 condamne l'Etat à combler le déficit abyssal de France compétences, son instance de régulation, année après année. Sauf à remettre en cause le fondement historique de la mutualisation entre entreprises, il va devoir faire des choix structurants côté dépenses.
Par Alain Ruello
Pierre est en colère. Le cabinet d'expertise comptable et de commissariat aux comptes qu'il dirige tourne à plein régime et il doit former quatre de ses 35 salariés. Facture : 9.600 euros. Las. Atlas, celui des onze opérateurs de compétences (Opco) dont dépend sa branche professionnelle, ne peut prendre en charge que 4.500 euros maximum. « Je cotise 16.000 euros par an rien que pour la formation continue. A cause du Covid-19 et du télétravail, nous n'avons pas formé les deux dernières années. Et c'est tout ce que j'obtiens en retour ! » s'étrangle-t-il.
En un sens, Pierre est victime de la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage de 2018 portée par l'ex-ministre du travail, Muriel Pénicaud. Avant, il cotisait autant mais récupérait plus. Pas tout, mais plus. Non pas que la réforme soit une mauvaise réforme. Au contraire, elle a considérablement clarifié les circuits financiers.
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