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Analyse

Formation, apprentissage : l'urgence de rééquilibrer les comptes 

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Le succès de l'apprentissage et du compte personnel de formation est tel que la réforme de 2018 condamne l'Etat à combler le déficit abyssal de France compétences, son instance de régulation, année après année. Sauf à remettre en cause le fondement historique de la mutualisation entre entreprises, il va devoir faire des choix structurants côté dépenses.

Le gouvernement a dû décaisser 2,7 milliards pour équilibrer les comptes de France compétences.
Le gouvernement a dû décaisser 2,7 milliards pour équilibrer les comptes de France compétences. (Robert KLUBA/REA)

Par Alain Ruello

Publié le 24 mai 2022 à 07:22Mis à jour le 24 mai 2022 à 07:35
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Pierre est en colère. Le cabinet d'expertise comptable et de commissariat aux comptes qu'il dirige tourne à plein régime et il doit former quatre de ses 35 salariés. Facture : 9.600 euros. Las. Atlas, celui des onze opérateurs de compétences (Opco) dont dépend sa branche professionnelle, ne peut prendre en charge que 4.500 euros maximum. « Je cotise 16.000 euros par an rien que pour la formation continue. A cause du Covid-19 et du télétravail, nous n'avons pas formé les deux dernières années. Et c'est tout ce que j'obtiens en retour ! » s'étrangle-t-il.

En un sens, Pierre est victime de la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage de 2018 portée par l'ex-ministre du travail, Muriel Pénicaud. Avant, il cotisait autant mais récupérait plus. Pas tout, mais plus. Non pas que la réforme soit une mauvaise réforme. Au contraire, elle a considérablement clarifié les circuits financiers.

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