«La peur, c’est qu’il y ait un drame cet été» : la France face à une inquiétante pénurie de soignants dans les hôpitaux

Les «difficultés majeures» de quelque 120 services d’urgence en France mettent en lumière la crise historique que connaît l’hôpital public. Partout, des lits ferment, faute de soignants en nombre suffisant pour y accueillir en toute sécurité les patients, notamment les jours fériés, comme ce jeudi de l’Ascension. Pourtant, des solutions existent. En voici quelques-unes.

Les hôpitaux font face à une crise historique : «On est en permanence sur le fil du rasoir», résume un médecin. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin
Les hôpitaux font face à une crise historique : «On est en permanence sur le fil du rasoir», résume un médecin. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin

    Homme, 56 ans, présentant des signes d’AVC. Quand le Samu décrit les symptômes au professeur Pierre Amarenco, sa réponse est aussi désolée que celle des deux confrères joints avant lui par le service d’urgence : « Je n’ai pas de place, pas de place ! », ressasse depuis dix jours le médecin du service de neurologie de l’hôpital parisien Bichat.

    Dans cette unité de pointe, internationalement reconnue, six des dix lits de soins intensifs, indispensables pour traiter les phases aiguës de l’accident vasculaire cérébral, sont fermés. Une dizaine de patients — contre 18 en temps normal — restent accueillis pour les soins dits conventionnels mais disséminés en gériatrie, diabétologie, rhumatologie…