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Pap Ndiaye, nouveau ministre de l’éducation, face au défi du recrutement des enseignants

Des milliers de postes sont à pourvoir pour la rentrée de septembre. Les porte-parole syndicaux s’interrogent sur la feuille de route de la Rue de Grenelle.

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Publié le 01 juin 2022 à 02h05, modifié le 01 juin 2022 à 18h32

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Le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, à l’Elysée, le 23 mai 2022.

Positionner un enseignant devant chaque classe : c’est l’exercice habituel auquel s’attellent, rentrée après rentrée, les ministres de l’éducation. Un défi de taille pour faire coïncider dans chaque école, collège et lycée, l’affectation d’un gros million de personnels – dont 800 000 enseignants – à celle de 12,5 millions d’enfants et d’adolescents. Et cela se répète, bon an mal an, à chaque rentrée de septembre.

Mais à trois mois du jour J, la situation dont hérite Pap Ndiaye, tout juste nommé Rue de Grenelle, n’a rien d’habituelle. Jamais, de mémoire de syndicats d’enseignants, la crise du recrutement n’a semblé aussi aiguë.

L’alerte a été donnée à plusieurs reprises durant la crise sanitaire, laquelle a vu l’institution multiplier les appels en direction des contractuels – des retraités, des étudiants – sans toujours trouver les volontaires. Elle résonne de nouveau depuis qu’ont été communiqués, mi-mai, les premiers résultats aux épreuves d’admissibilité des concours de l’enseignement. Quelque 10 600 postes sont à pourvoir au primaire et 13 690 dans le secondaire. Mais, à ce stade du recrutement (autrement dit, à l’issue des écrits, et avant l’étape des oraux convoqués jusqu’en juillet), le manque de candidats est déjà alarmant, puisque les « admissibles » sont parfois moins nombreux que le nombre de postes ouverts.

Du « jamais-vu », martèle-t-on dans les centrales syndicales. Une « situation exceptionnelle et ponctuelle », leur oppose-t-on au ministère de l’éducation. La réforme des concours, lancée sous le précédent quinquennat et qui a reporté d’un an (de la fin du master 1 à la fin du master 2) le passage des épreuves pour les aspirants professeurs, a un « impact mécanique sur le vivier », défend-on à la direction générale de l’enseignement scolaire, l’un des principaux services de ce ministère. On y reste optimiste : « La baisse des candidats, cette année, était écrite d’avance, de même qu’est écrite leur augmentation, probable, pour la session de l’an prochain. » A voir.

Aucun niveau épargné

En attendant, sur le terrain, on s’organise. Dans l’académie de Versailles depuis ce lundi, et, avant ça, à Toulouse, à Montpellier, les rectorats parient sur des « job datings » et des embauches en CDD, pour pallier les « manques » de professeurs titulaires à venir. Ceux-ci sont, d’ores et déjà, prévisibles dans certains territoires – dont l’Ile-de-France – plus que dans d’autres. Plus aussi, dans les disciplines dites « déficitaires » – les mathématiques, le français, l’allemand, ce « trio terrible », comme disent les enseignants. Mais aucun niveau, de la maternelle au lycée, ne semble aujourd’hui épargné. « Les taux de présence aux premières épreuves écrites du concours du professorat des écoles atteignent l’un des plus bas niveaux de l’histoire », a averti, dès le 10 mai, le SNUIpp-FSU, syndicat majoritaire au primaire.

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