Une «faute historique». Le mot est de Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères, qui s’exprimait en avril sur la disparition du corps diplomatique et alertait sur le risque d’une «perte d’indépendance, de compétence, de mémoire qui pèsera lourd dans les années à venir». Le chambardement en cours au Quai d’Orsay n’en finit plus d’enflammer les esprits. Pour la deuxième fois de son histoire − hors mouvement sectoriel et limité −, le ministère est en grève ce jeudi. Le mouvement a été lancé par un collectif rassemblant près de 600 diplomates signataires d’une tribune dans le Monde et soutenu par une intersyndicale regroupant la CFTC, la CGT, Solidaires, la FUS et d’autres organisations «maison» du ministère.
19 avril 2022 pic.twitter.com/JPDySrUuc6
— Dominique de Villepin (@Villepin) April 19, 2022
«Nous sommes une maison assez balkanisée. Là, l’unité est inédite», reconnaît Olivier Da Silva, diplomate de carrière et permanent à la CFTC. L’objet du courroux ? Un décret publié le jour de Pâques et actant la refonte de la haute pyramide du ministère des Affaires é