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Les aspirants diplomates s’inquiètent du démembrement du corps diplomatique

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Alors que des agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères appellent à la grève ce jeudi pour dénoncer cette réforme controversée, les candidats aux concours du Quai d’Orsay ont du mal à se projeter.
par Blandine Lavignon, correspondante à Tbilissi
publié le 1er juin 2022 à 7h42

Ils ont consacré d’interminables heures à multiplier les stages à l’étranger, à apprendre des langues rares, ou encore à potasser leurs cours. Les candidats aux concours externes ultra-sélectifs du Quai d’Orsay ne cachent pas leurs inquiétudes. A partir de 2023, deux des plus prestigieux grades du personnel diplomatique français disparaissent pour fusionner au sein du corps des «administrateurs de l’Etat», qui regrouperont désormais l’ensemble des hauts fonctionnaires. Si le démembrement du corps diplomatique historique fait l’objet d’une vive controverse parmi les 13 000 agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), dont beaucoup feront grève le 2 juin, les aspirants s’inquiètent également de voir leurs futurs plans de carrière bouleversés.

«J’attends de voir ce que la réforme va donner, il est difficile de se projeter car c’est assez flou» raconte Alice (1), 24 ans, qui prépare le concours externe de «cadre d’Orient» pour septembre. Pour la jeune femme qui a suivi un master sur les espaces post-soviétiques à l’Institut français de géopolitique après une année en Russie, une chose est certaine : «On ne devient pas diplomate comme cela, il s’agit de pays et de cultures spécifiques. Souvent il faut y avoir vécu, en connaître l’histoire dans les détails. Mais j’ai suivi un par

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