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Le « coliving », formule logement tout compris pour des jeunes en transition

Ces résidences ou maisons partagées ciblent des jeunes qui disposent d’un certain pouvoir d’achat, mais qui peinent à accéder à un logement dans le marché privé. Le concept, qui se développe en France, suscite l’appétit des investisseurs.

Par  (envoyée spéciale à Amiens)

Publié le 07 juin 2022 à 08h40

Temps de Lecture 3 min.

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Une maison en « coliving » à Amiens.

Rue Dom-Grenier, à deux pas du centre-ville d’Amiens, de belles maisons bourgeoises aux façades en brique rouge s’alignent les unes après les autres. Au numéro un, Julien fait réchauffer une marmite de soupe, Kenza découpe des kiwis, Lisa met la table, Clémentine pianote sur son ordinateur, installée sur la grande table collective en bois. Au total, onze « colivers » se sont établis au sein de Mon cocon amiénois, ouvert en août 2021. « Chacun a sa chambre, et ils partagent de grands espaces communs », détaille Clémence Salgues, 37 ans, propriétaire avec son mari, Mathieu, de cette maison en « coliving ».

Dans cet ancien hôtel particulier, les « colivers » ont à disposition une salle de télévision avec écran géant, une salle de sport et un service de conciergerie. Le tout pour un montant allant de 400 euros à 680 euros par mois, selon la taille de la chambre – Wi-Fi, assurance, eau, électricité et abonnement Netflix compris. Une équation que l’on retrouve dans la plupart des « colivings ».

Importé des Etats-Unis, le concept se développe en France depuis cinq ans. « Il y a entre 50 et 100 opérations qui sont lancées actuellement dans l’Hexagone, beaucoup de résidences en cours de développement et un gros intérêt des investisseurs », assure Sébastien Lorrain, directeur résidentiel chez CBRE, un cabinet de conseil en immobilier. « La rentabilité est comprise entre 3,5 % et 4 % contre 2,5 % en moyenne pour du logement classique. »

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En tête de cortège, les gros acteurs du marché La Casa (19 résidences d’une douzaine de chambres), The Babel Community (3 résidences), Colonies (30 résidences) se développent dans les grandes villes les plus dynamiques en matière de vie étudiante ou de bassin d’emploi. Les acteurs traditionnels (Bouygues Immobilier) et les spécialistes des résidences étudiantes privées (Kley) se positionnent également sur ce créneau très alléchant pour les promoteurs.

« Coloc » améliorée

« Après un an et demi de Covid-19 et d’isolement, je voulais vivre avec des gens, mais sans les inconvénients de la colocation classique », explique Julien Tedeschi, 27 ans, entre deux emplois, assis à la table de la cuisine de Mon cocon amiénois. « Avoir le ménage compris dans les services fait qu’on n’a pas à batailler avec ça entre nous », abonde sa colocataire Clémentine Reinling, 27 ans, en troisième année de médecine. Kenza Mourji, 22 ans, en première année de médecine, originaire de Casablanca, ne connaissait personne à Amiens. « Ici, si quelque chose se passe mal avec l’un des “colivers”, on n’est pas seuls face au problème, on peut demander de l’aide aux gestionnaires. » Lisa Rodrigues, journaliste de 23 ans, apprécie pour sa part la flexibilité offerte par le préavis d’un mois de ces chambres meublées : « Je suis en CDD, donc il est difficile de me projeter sur un appartement à plus long terme pour l’instant. »

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