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Meta lance une académie du métavers

Le géant américain, associé à Simplon.co, lance en France des formations gratuites axées sur les métiers du futur, accessibles sans diplôme. L'objectif est de développer l'écosystème autour du métavers, nouvelle priorité stratégique de Meta, la maison mère de Facebook.

« A l'avenir, nous voulons être vus comme une entreprise du métavers », avait indiqué le patron de Facebook à l'automne dernier.
« A l'avenir, nous voulons être vus comme une entreprise du métavers », avait indiqué le patron de Facebook à l'automne dernier. (EPN/Newscom/Sipa)

Par Marina Alcaraz

Publié le 12 juin 2022 à 16:38Mis à jour le 12 juin 2022 à 18:02

Une école où l'on apprendrait en quelques mois la technologie du futur. C'est le projet de Meta, maison mère de Facebook, et l'école Simplon.co, spécialiste du numérique, au travers d'une académie du métavers.

Des formations gratuites ouvriront à partir de la rentrée scolaire 2022, dans quatre grandes villes : Paris, Marseille, Lyon et Nice. L'ambition est d'accueillir une vingtaine de personnes par formation, soit presque une centaine au départ.

Alors que Meta a de grandes ambitions dans le métavers, cet ensemble de nouveaux univers virtuels et immersifs peuplés d'avatars en 3D, l'objectif est de former des jeunes ou des personnes en reconversion sur de nouveaux métiers en « tension » dans ce nouveau terrain de jeu. « 80 % des métiers de 2030 ne sont pas encore inventés, mais on sent d'ores et déjà qu'il y a des besoins, explique Laurent Solly, vice-président de Meta pour l'Europe du Sud. C'est le développement de compétences qui crée des dynamiques. Nous voulons développer l'écosystème. »

Précisément, l'académie est axée sur deux métiers : celui de concepteur développeur spécialisé en technologies immersives (réalité virtuelle, augmentée et mixte) et métavers mais aussi celui de technicien support-assistance pour la maintenance des équipements (support informatique). « Sur ces métiers, il y a déjà des offres d'emploi non pourvues, ajoute Frédéric Bardeau, cofondateur et président de Simplon. Or, il n'existe pas, à ma connaissance, de formations gratuites accessibles à tous. »

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30 % de femmes

Pendant trois à six mois, les élèves sont formés à l'école de manière individuelle sur des projets (codage, programmation, etc. pour la première formation ; et connaissance du matériel, etc. pour la seconde), puis ils continueront en alternance entre douze et dix-huit mois dans des entreprises partenaires.

« Nous sommes en train de solliciter des grandes entreprises, des agences médias, mais aussi des sociétés technologiques et des start-up », précise Laurent Solly. Les élèves bénéficieront à la fin d'une certification professionnelle, reconnue par l'Etat, et équivalente à des bac +2 et bac +3.

Nul besoin d'avoir un diplôme spécifique à la base. Pour la formation de développeur, il faudra quelques notions de codage mais les étudiants peuvent être autodidactes. Ceux-ci seront sélectionnés sur la base de challenges et d'entretiens, sans regarder leur CV, alors que la formation se veut « inclusive ». L'objectif est d'avoir 30 % de femmes. « Nous voulons féminiser ces professions », appuie Laurent Solly.

C'est Meta qui finance l'amorçage de la formation (rédaction du programme, recherche des entreprises partenaires, etc.) et fournit des équipements, puis Simplon fera appel aux aides publiques traditionnelles. Le coût total n'a pas été divulgué mais il se chiffrerait à quelques centaines de milliers d'euros pour Meta. Par ailleurs, pour donner un ordre d'idée, le coût moyen pour une formation chez Simplon - sur la base des cursus existants - est de 10.000 euros par apprenant.

Construire de nouveaux business

Il s'agit de la première académie sur ce thème lancé par Meta en France, mais aussi dans le monde. « La France a toujours été un pays précurseur. C'est par exemple dans l'Hexagone, que nous avons choisi d'installer notre laboratoire d'intelligence artificielle », reprend le dirigeant.

L'ambition n'est pas que les futurs diplômés de cette académie du métavers aillent travailler directement chez Meta mais, en développant un écosystème, le groupe américain oeuvre à déployer ces technologies, et donc à travailler pour son futur. Pour le réseau social, l'intérêt est de se diversifier au-delà de la publicité en ligne et de construire de nouveaux business.

Parallèlement, en octobre dernier, Facebook, renommé Meta, a annoncé qu'il comptait recruter 10.000 personnes en cinq ans en Europe. Un vrai coup de fouet alors que l'entreprise en emploie 60.000 dans le monde, tous métiers confondus. Avec ces recrutements et cette formation en France, Meta continue de s'enraciner sur le Vieux Continent où Bruxelles met en place de nouvelles réglementations du numérique.

Marina Alcaraz

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