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Hôpital

Face à la pénurie de soignants, les maternités amères

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Manque de moyens, fermetures en série d’établissements… Les professionnels, déjà très éprouvés par la pandémie de Covid, alertent sur la situation qui risque de perturber les accouchements dès cet été.
par Nathalie Raulin
publié le 14 juin 2022 à 6h11

Combien de parturientes ne vont pas pouvoir accoucher cet été dans la maternité de leur choix et en toute sécurité ? De l’avis des professionnels de santé, les frustrations, voire les accidents, ne sont plus à exclure, tant les maternités françaises sont en souffrance. Ces dernières semaines, plusieurs établissements ont dû se résoudre à suspendre provisoirement leur activité faute de soignants en nombre suffisant pour assurer la sécurité des patientes. C’est vrai de la maternité du centre hospitalier du Chinonais (Indre-et-Loire) fermée depuis le 18 mai, la quasi-totalité des soignants s’étant mise en arrêt maladie. C’est aussi vrai de la maternité de Nevers qui, le 11 avril, a baissé le rideau huit jours durant, les 14 sages-femmes en poste sur les 26 nécessaires pour assurer le fonctionnement normal du service s’étant déclarées en burn-out. Un cataclysme dans ce département rural, qui ne compte plus qu’une seule maternité depuis la fermeture de celle de Cosne-sur-Loire en 2018. Et un stress pour les quelque 150 femmes sur le point d’accoucher qui, cette semaine-là, ont été redirigées vers Montluçon, Dijon, Auxerre ou Moulins.

Mais la série noire pourrait ne faire que commencer. A la maternité de Fougères (Ille-et-Vilaine), «un déficit aigu de gynécologues obstétriciens» fait ainsi craindre

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