Combien de parturientes ne vont pas pouvoir accoucher cet été dans la maternité de leur choix et en toute sécurité ? De l’avis des professionnels de santé, les frustrations, voire les accidents, ne sont plus à exclure, tant les maternités françaises sont en souffrance. Ces dernières semaines, plusieurs établissements ont dû se résoudre à suspendre provisoirement leur activité faute de soignants en nombre suffisant pour assurer la sécurité des patientes. C’est vrai de la maternité du centre hospitalier du Chinonais (Indre-et-Loire) fermée depuis le 18 mai, la quasi-totalité des soignants s’étant mise en arrêt maladie. C’est aussi vrai de la maternité de Nevers qui, le 11 avril, a baissé le rideau huit jours durant, les 14 sages-femmes en poste sur les 26 nécessaires pour assurer le fonctionnement normal du service s’étant déclarées en burn-out. Un cataclysme dans ce département rural, qui ne compte plus qu’une seule maternité depuis la fermeture de celle de Cosne-sur-Loire en 2018. Et un stress pour les quelque 150 femmes sur le point d’accoucher qui, cette semaine-là, ont été redirigées vers Montluçon, Dijon, Auxerre ou Moulins.
Mais la série noire pourrait ne faire que commencer. A la maternité de Fougères (Ille-et-Vilaine), «un déficit aigu de gynécologues obstétriciens» fait ainsi craindre