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Quartiers populaires : face aux idées reçues, 31 propositions pour une nouvelle approche

Un rapport de l’Institut Montaigne, publié le 2 juin, appelle une « ANRU des habitants », qui s’inspirerait de la méthode déployée depuis 2003 pour la rénovation du bâti.

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Publié le 02 juin 2022 à 06h32, modifié le 02 juin 2022 à 11h06

Temps de Lecture 5 min.

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Dans le quartier les Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonnes), le 30 mai 2022.

Leurs détracteurs leur reprochent d’engloutir des milliards d’euros d’argent public. A tort. Certains politiques les croient surdotés en tout, en équipements publics et en fonctionnaires. Erreur. Les plus à droite les accusent d’être de trop grands consommateurs de prestations sociales. Sans fondement.

Ce sont toutes ces idées reçues sur les quartiers populaires et leurs habitants que le tome 2 du rapport L’avenir se joue dans les quartiers pauvres, publié le 2 juin par l’Institut Montaigne, s’emploie à balayer. Il énonce une série de 31 propositions thématiques (éducation, santé, logement, sécurité, justice, vie associative…) destinées à lancer ce que ses deux auteurs, Olivier Klein, maire (ex-socialiste rallié à La République en marche, LRM) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), et l’essayiste Hakim El Karoui, appellent une « ANRU des habitants ».

Au-delà des efforts consentis sur le bâti depuis la création de l’ANRU en 2003, ils plaident pour que l’accent soit également mis « sur la mobilité sociale, la cohésion sociale et la situation économique des habitants des quartiers ». Ni « une doxa » ni « une bible », précisent-ils, ce deuxième chapitre pose un constat très fouillé et pertinent sur la réalité de ces territoires et propose d’adopter une « nouvelle méthode pour les quartiers », inspirée « des succès de l’ANRU », mais sans créer de nouvelle structure de gouvernance.

« Tout est trop rigide »

« Nous avons souhaité imaginer de nouveaux mécanismes permettant de réaliser “l’union sacrée” entre Etat, territoires et associations, précise Olivier Klein, qui a été le « M. Villes et quartiers » du président candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle et dont le nom circule pour un poste au gouvernement, en cas d’élargissement après les législatives. Malgré les récents acquis, la réalité sur le terrain, c’est que, en matière de politique de la ville, tout est trop compliqué, trop rigide, trop cloisonné, trop court-termiste et souvent incohérent, par rapport aux besoins des associations, par exemple, ou des élus, qui gaspillent leurs ressources pour répondre à des dizaines d’appels à projet pour obtenir des aides. »

Un constat que partage M. El Karoui. « Il faut passer d’une logique de guichets multiples à celle de l’élaboration de plans d’action définis au niveau de chaque territoire », explique-t-il. Des plans « pilotés par le ministre de la ville et évalués par une institution telle que l’Agence nationale de la cohésion des territoires : pour avancer, il faut de l’engagement politique ».

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