Changement climatique : le vibrant appel d’une diplômée de HEC Paris

Le début d'une prise de conscience dans les grandes écoles de commerce ? Comme l'a repéré Ouest-France début juin, Anne-Fleur Goll a été diplômée de l'École des hautes études commerciales (HEC). Au-delà de son succès académique, c'est surtout sa prise de parole qui a marqué l'assemblée estudiantine. Invitée à s'exprimer à la tribune lors de la remise des diplômes, elle a appelé ses camarades à « changer les règles ». « Nous avons, dans ces décennies de vie professionnelle, l'opportunité de marquer l'histoire », a-t-elle lancé à son audience. Et de poursuivre en dénonçant les pratiques contraires à la protection de la planète.

« HEC nous ouvre beaucoup de portes. C'est maintenant notre responsabilité d'utiliser ces portes ouvertes pour changer les règles », a-t-elle estimé. Visiblement, si la jeune fille s'engage aussi clairement, c'est après avoir expérimenté des pratiques qu'elle juge contraires à son schéma de pensée. « Après quelques mois d'insouciance à HEC, j'ai ressenti un profond malaise en prenant conscience que les métiers vers lesquels menaient mes études étaient la principale cause de cet effondrement environnemental », a raconté Anne-Fleur Goll. Désormais, elle devrait s'orienter vers des activités liées à la transition écologique, une thématique érigée en priorité par les jeunes durant la campagne présidentielle.

En plus de son appel général, elle évoque plusieurs exemples de pratiques allant à l'encontre de la protection de la nature et de l'environnement. Ainsi, elle cite notamment « les missions écocides », « les voyages d'affaires en avion » ou encore « le greenwashing ». Cette dernière pratique consiste à donner une image trompeuse de responsabilité écologique à propos d'un produit ou d'une marque, par exemple.

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Des déclarations qui se multiplient

Il s'agit de la première prise de position aussi franche dans les rangs des diplômés de la prestigieuse école de commerce parisienne. À tel point que son discours a été salué par la direction de l'établissement, dans un message publié sur Twitter le 9 juin dernier. Par ailleurs, en avril, une dizaine d'étudiants d'AgroParisTech s'étaient exprimés contre l'agro-industrie lorsque leurs diplômes leur avaient été remis en fustigeant « une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours ».

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