Menu
Libération
Décryptage

Crise dans le secteur aérien: l’avion a du mal à se remettre en ciel

Article réservé aux abonnés
Augmentation des coûts, crise sociale, pénurie de personnels… Le secteur, qui avait licencié pendant la pandémie, se trouve dépourvu face à une fréquentation inattendue.
par Damien Dole
publié le 30 juin 2022 à 20h58

Cet été 2022 dira beaucoup du futur du transport aérien. On croyait l’avion revenu aux grandes heures de l’avant-Covid, avec des taux de remplissage proches de 2019 et des vacanciers, pas seulement aisés, préférant s’envoler plutôt que prendre la route ou le train pour écumer l’Hexagone ou partir plus loin. Mais le ciel s’est de nouveau assombri pour le secteur. Prix qui grimpent en flèche, salariés des compagnies aériennes ou des aéroports exigeant des conditions salariales et de travail dignes de ce nom, modèle low cost en pleine crise existentielle… On pensait que la pandémie était le plus grand choc jamais connu par l’aérien. Mais elle n’aura peut-être été que le coup de semonce d’une large restructuration d’une activité essentielle au tourisme et aux mobilités, tant les incertitudes planent.

La main-d’œuvre manque à l’appel

Hôtellerie, restauration, bâtiment… Nombre de travailleurs ont des projets de vie différents, veulent des horaires plus adaptés à leur vie personnelle, souhaitent des salaires correspondants à la dureté des tâches demandées. Et le secteur aérien fait partie des endroits les plus touchés par ce phénomène. Ce qui se traduit par d’immenses pagailles dans les aéroports et un volume conséquent de vols déjà annulés pour cet été : Amsterdam-Schiphol veut réduire ses capacités de 30% ces trois prochains mois, Lufthansa va annuler 3 000 vols en juillet et août, Air Canada compte 154 vols par jour de moins sur la même période, avec trois destinations purement et simplement suspendues…

Dans les

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique