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Grandes écoles: les étudiants veulent partir en classe verte

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Gênés par leur cursus en désaccord avec leurs valeurs, des élèves de Polytechnique, HEC ou Centrale appellent à un réveil écologique. Mais les établissements manquent encore de moyens pour y parvenir.
par Olivier Monod
publié le 1er juillet 2022 à 20h50

Comme un air de soulèvement. Ces dernières semaines, les cérémonies de remise de diplôme des grandes écoles sont devenues le porte-voix d’une génération prête à remettre en question le moule dans lequel elle a été façonnée. Et qui appelle à verdir les formations pour mieux prendre en compte l’enjeu de la transition écologique, à l’aube d’un XXIe siècle surchauffé. A Polytechnique, le raout des 24-25 juin a été marqué par l’intervention d’un collectif d’étudiants dénonçant «le modèle de réussite proposé [qui] tend à ignorer l’urgence écologique et sociale et la responsabilité que les polytechniciens peuvent avoir dans son aggravation, comme dans les réponses à y apporter».

Le 11 juin, lors de la cérémonie de diplôme de la prestigieuse école de commerce HEC, Anne-Fleur Goll, 25 ans, a lancé un appel à la transition écologique. «Si nous avons appris à oser, alors nous oserons repenser notre modèle de croissance, transformer radicalement nos organisations, tout de suite, avec ambition, en se basant sur des preuves scientifiques, avec transparence, sans mentir et sans enjolivement», a-t-elle déclaré lors d’un discours préparé avec l’accord de l’administration. La jeune femme évoque son «profond malaise» quand elle a compris que ses études la menaient vers des métiers qui seraient les causes principales de l’effondrement environnemental. L’idée du discours lui est venue après celui des

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