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Plongée

Ecole «42»: derrière le cool, le moule du libéralisme

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Dans une enquête de terrain détaillée, les sociologues Camille Dupuy et François Sarfati racontent de l’intérieur l’école gratuite fondée par Xavier Niel et expliquent la vision politique portée par cette institution.
par Erwan Cario
publié le 6 juillet 2022 à 8h12

C’est le livre qu’on avait déjà envie de lire lorsqu’on a appris, début 2013, l’ouverture de la première école «42» à Paris. On avait déjà envie de comprendre ce qui se tramait au-delà de cette annonce surprenante de la part de Xavier Niel, patron milliardaire de Free et évangéliste du start-upisme, envie de comprendre ce qui pouvait motiver la création d’une grande école privée et gratuite prévoyant d’accueillir des centaines d’étudiantes et d’étudiants sans exiger le moindre diplôme à l’entrée. Le discours était séduisant et, même si on pouvait déjà percevoir une certaine violence dans le processus de sélection avec l’épreuve dite de «la piscine», l’engouement qui a suivi l’annonce, avec plusieurs centaines de milliers de candidatures, ne pouvait laisser indifférent. Ecole 42 se présentait et se présente encore aujourd’hui comme l’incarnation de l

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