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Ubérisation

«Quick commerce»: la livraison express en bout de courses

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Depuis la pandémie, des dizaines de start-up comme Getir ou Gorillas ont envahi le marché de la livraison en moins de dix minutes. Un modèle dangereux pour les salariés, sous pression et parfois sans papiers. «Libération» a suivi l’un d’eux.
par Gurvan Kristanadjaja
publié le 6 juillet 2022 à 20h51

L’ubérisation est un éternel recommencement. Il y a un an, une dizaine de start-up ont investi le marché français avec le mythe d’un monde nouveau. La pandémie ayant bouleversé nos habitudes de consommation, nous étions davantage enclins à commander, sans bouger de notre canapé, un déguisement pour chien sur Amazon Prime ou un poke bowl sur Deliveroo. En bonnes héritières de cette économie de la flemme, les entreprises Getir, Gorillas, ou encore Flink se sont mises à nous proposer de nous livrer nos courses en moins de dix à vingt minutes. En avait-on besoin ? Pas vraiment. Pour légitimer leur développement, les patrons de ces boîtes (des jeunes sortis des grandes écoles de commerce pour la plupart) ont tous montré au loin un point imaginaire en affirmant : «C’est l’avenir et on vous y emmène». Comme tant d’autres avant elles.

Les médias se sont fait l’écho de ce nouveau marché dit révolutionnaire,qui trouve son public dans les grandes métropoles : 10,2% des Parisiens ont déjà eu recours à de tels services. Renforcées par des résultats encourageants, ces entreprises ont réalisé des levées de fonds records : 750 millions de dollars pour Flink en décembre 2021, 800 millions pour Getir en mars 2022

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