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Pénurie de professionnels, épuisement, risque de maltraitance : le secteur de la petite enfance à bout de souffle

Le gouvernement a esquissé, lundi 11 juillet, une série de mesures destinées à endiguer la crise. Sans pour autant ouvrir la porte à une revalorisation des salaires.

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Publié le 11 juillet 2022 à 19h46, modifié le 12 juillet 2022 à 07h51

Temps de Lecture 5 min.

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Déblocage de crédits supplémentaires pour l’année à venir, ouverture à davantage de profils des métiers de la petite enfance, création d’un observatoire de la qualité de vie au travail… Confronté à une pénurie de professionnels sans précédent, et à l’expression de leur grand désarroi après le décès d’un bébé dans une crèche privée de Lyon le 22 juin, le gouvernement a esquissé quelques premiers éléments de réponse, lundi 11 juillet, lors d’une réunion avec les membres du comité de filière petite enfance. Cette instance a été installée en novembre 2021 pour réfléchir aux solutions à apporter à la crise que traverse le secteur.

Concernant le drame survenu à Lyon, le nouveau ministre des solidarités, Jean-Christophe Combe, a notamment annoncé l’ouverture d’une enquête de l’inspection générale des affaires sociales pour faire la lumière sur les circonstances ayant conduit à la mort de la petite fille de 11 mois, après qu’une employée de crèche, excédée, lui a fait boire volontairement de la soude caustique. Il a également livré, lors de cet échange, quelques pistes de réflexion pour prévenir d’autres situations de maltraitance, telles que la possibilité de rendre obligatoire la création de conseils de parents dans toutes les crèches, la mise en place d’un système de signalement et de suivi national des incidents ou encore des processus renforcés de contrôle et d’évaluation des établissements.

Rien n’a en revanche été annoncé concernant une revalorisation des salaires, qui constitue pourtant une revendication de taille dans ce secteur dominé par les établissements publics. Sur ce sujet, le ministre a donné rendez-vous à la rentrée. Il s’est aussi engagé à consacrer 2 millions d’euros à une campagne de promotion et de valorisation des métiers du secteur.

Ces quelques mesures sont avant tout destinées à donner un premier gage aux professionnels, dans un contexte de fortes attentes. Déjà, lors de son discours de politique générale du mercredi 6 juillet, la première ministre, Elisabeth Borne, avait évoqué l’enfance comme étant une priorité du quinquennat qui s’ouvre, promettant de « bâtir, avec les collectivités, un véritable service public de la petite enfance » et « d’offrir les 200 000 places d’accueil manquantes ». Une série de recommandations émanant du comité de filière avait été émise quelques jours plus tôt, le 29 juin.

« Valoriser la filière »

Les alertes se multiplient en effet ces derniers mois. Dans les structures d’accueil collectif, les professionnels sont de plus en plus nombreux à témoigner de leur épuisement. Le drame survenu à Lyon a libéré leur parole, comme le prouve le grand nombre de réponses reçues à un appel à témoignages du Monde relayé par le Syndicat national des professionnel·le·s de la petite enfance (SNPPE).

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