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Les commerces franciliens plus durement touchés par la crise sanitaire dans les pôles de bureaux

Une étude de l'Insee Ile de France confirme les effets de la crise sanitaire sur les commerces installés dans les zones de bureaux. Dans les quartiers essentiellement peuplés de salariés, comme la Défense, les commerces ont davantage souffert qu'ailleurs.

Entre juin et octobre 2020, 60% des commerces ont eu recours au travail partiel dans ces zones
Entre juin et octobre 2020, 60% des commerces ont eu recours au travail partiel dans ces zones (Laurent GRANDGUILLOT/REA)

Par Adelaïde Tenaglia

Publié le 7 juil. 2022 à 13:39Mis à jour le 7 juil. 2022 à 13:41

On le sait, les commerces ont beaucoup souffert de la pandémie de Covid-19, plus particulièrement pendant les périodes de confinement et de restrictions sanitaires. Mais c'est encore plus vrai dans les zones de bureaux comme la Défense. Dans une étude, publiée le 30 juin dernier, l'Insee a mesuré les effets de la crise sanitaire sur les commerces et services dans les quartiers de bureaux d'Ile-de-France.

Pour mener son étude, l'Insee Ile de France a identifié différents types de zones de bureaux : les pôles parisiens, situés au coeur du tissu urbain de la capitale (Quartier central des affaires, Gare de Lyon, Châtelet...), les pôles à dominante résidentielle où les habitants sont plus nombreux que les salariés de bureau et enfin ceux à forte dominante d'emplois où le nombre d'employés de bureau est deux fois plus important que la population résidente. Avec plus de 180.000 salariés et seulement 10.000 habitants, la Défense est le principal représentant de ce dernier groupe.

60 % de travail partiel dans les commerces de la Défense

Le constat de l'Insee est sans appel : les commerces et services installés dans les pôles à forte dominante d'emplois, comme le quartier de la Défense, ont été les plus fortement touchés par le ralentissement de l'activité économique. La raison est simple, les salariés ont eu plus souvent recours au télétravail , ils étaient donc moins présents au bureau et ont moins consommé sur place.

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L'institut de statistique s'est intéressé à la période allant de mars 2020 à avril 2021. Pour avoir une idée de l'impact de la crise sanitaire, il a regardé le taux de recours au chômage partiel dans les commerces type restaurants, magasins de vêtements, services et activités de loisirs installés dans des zones de bureaux. « Ils ont trois types de clientèle : les résidents, les salariés qui viennent sur leur pause et pour certains, les touristes », détaille Marie-Christine Abboudi, autrice de l'étude.

Sur la période entre juin et octobre 2020, où toutes les restrictions sanitaires étaient pourtant levées, le recours au travail partiel dans ces commerces était de 60 %, contre 25 % dans les quartiers à dominante résidentielle. Et pour cause : sur cette même période, seuls 25 % des salariés de la Défense étaient de retour en présentiel dans les tours.

Double peine pour la restauration

« Dans les zones à forte dominante d'emplois, 40 % des salariés des commerces et services travaillent dans la restauration », explique Marie-Christine Abboudi. Ces commerces ont subi une double peine : ce sont eux qui ont subi le plus de restrictions, même hors période de confinement (ouverture seulement en terrasse, espacement des tables obligatoire...) et ils manquaient énormément de clients du fait de leur lieu d'activité.

Les constats de l'Insee posent donc la question de la pertinence du modèle des quartiers de bureaux comme la Défense. Une réflexion déjà engagée par l'aménageur du quartier d'affaires, qui s'évertue depuis plusieurs années à faire évoluer les usages et à faire de la Défense un lieu de vie. Plus de deux ans après le début de l'épidémie de Covid-19, le télétravail n'est plus majoritaire dans les entreprises mais il s'est résolument imposé dans les usages. Et il pourrait revenir en force avec la recrudescence des cas actuelle.

Adelaide Tenaglia

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